La chambre régionale des comptes épingle la gestion de Vélib par Décaux.

Cinq ans après le lancement du service Vélib à Paris, la chambre régionale des comptes d'Ile-de-France vient de publier un rapport qui pointe certains problèmes de gestion et invite "la qualité du service (...) à progresser". Dans son rapport, la CRC pointe ainsi du doigt "des faiblesses de gestion", "des défaillances de la régulation", "une déficience de maintenance" mais aussi des avenants tournant à "l'avantage des exploitants".

Selon le rapport, ce sont près de 5 500 Vélib qui manquent dans la capitale. "Malgré les clauses du contrat, tous les vélos prévus n'ont pas été mis à disposition des utilisateurs. Sur les six premiers mois de 2010, le nombre de vélos disponibles a été en moyenne de 18 210" écrivent les magistrats financiers qui soulignent également que la mairie n'applique pas les pénalités initialement prévues au marché quand le nombre de vélos est inférieur à 75% au nombre prévu dans le contrat.

De plus, la CRC pointe du doigt la mise en place "d'indicateurs de qualité (...) peu satisfaisants" alors que "la rapidité de l'accès à un vélo (...) ne peut être mesurée valablement".  Pour autant, l'adjoint PS aux transports, Julien Bargeton balaie ces critiques en soulignant "le taux de satisfaction du service qui atteint 90%" et en décrivant Vélib comme "un succès populaire incontestable qui n'a pas coûté un centime à la Ville". En revanche, pour le groupe écologiste du Conseil de Paris, "l'enquête de la CRC montre un rapport de force insuffisant entre la Ville et le publicitaire (...) ces dérives à répétition sont la conséquence logique et regrettable de la mise sous tutelle d'un moyen de déploiement innovant au bénéfice du tout puissant publicitaire".