Procès faux taxi : Bruno Cholet reste stoïque
Publié le Par Jennifer Declémy
Alors que l'audience d'aujourd'hui est consacrée aux témoignages des experts, l'accusé ne semble guère ému par les détails sur les blessures infligées à la victime.
Bruno Cholet est resté stoïque durant le témoignage du médecin légiste racontant, avec forces et détails, les blessures de la jeune étudiante suédoise enlevée et tuée en 2008 à Paris, ne montrant aucun signe d'émotion ou de fébrilité quelconque. Violeur récidiviste, l'accusé nie depuis le début être l'auteur de ce crime et crie même au complot policier.
Selon sa version, catégoriquement démentie par la police, cette dernière aurait prélevé des matières biologiques sur ses sous-vêtements pour les déposer sur l'arme du crime, retrouvée par ailleurs dans son faux taxi. La présidente de la cour a donc demandé à l'experte en empreintes génétiques si un tel transfert était possible, question à laquelle l'experte a répondu "oui, on peut imaginer récupérer des cellules de cette personne (sang, salive, sperme...) et les déposer sur un support".
Plusieurs médecins légistes ont également été entendus et ont expliqué que la victime, Suzanne Zetterberg, avait été en partie brûlé après avoir été aspergée d'essence. Elle avait aussi une blessure au thorax, les mains menottées dans le dos et elle avait reçu quatre balles dans la tête. L'origine de la blessure au thorax n'a pas été déterminée précisément par les médecins légistes qui hésitent entre l'hypothèse d'une arme blanche ou d'une arme à feu. Antérieure aux coups de feu à la tête, cette blessure a entrainé, selon les médecins, "une altération profonde et assez rapide de la conscience".