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Scandale des prothèses mammaires : l'affaire devient mondiale

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Cette semaine beaucoup de pays ont mis en place des mesures de retrait de ces prothèses mammaires similaires à la France. Le fondateur de la société PIP est dans le collimateur de l'Union Européenne

Après la France qui a lancé plusieurs mesures pour assurer le retrait des prothèses mammaires PIP, c'est au tour de ses voisins européens et des pays d'Amérique latine d'agir dans le même sens. En effet chaque année 84% des prothèses mammaires produites par la société PIP partaient à l'étranger, et entre 400 et 500 000 femmes pourraient donc être concernées par ce problème.

Si la Grande-Bretagne refuse encore de déclarer l'alerte et n'a pas encore trouvé d'éléments indiquant qu'il y aurait des problèmes pour les femmes portant ces prothèses, les autorités ont néanmoins demandé aux hôpitaux du secteur public de retirer les prothèses, en cas de demande, gratuitement. Quant aux cliniques privées, celles-ci sont priées de proposer, gratuitement, aux femmes un retrait gratuit si nécessaire.

Les autres pays concernés ont pris eux plus de précautions dans leurs dispositifs. C'est d'abord l'Allemagne qui a réagi au scandale en demandant immédiatement le retrait de tous les implants. L'Espagne va dans le même sens en recommandant un retrait en cas suspicieux de rupture tandis que le Vénézuela et la Bolivie eux aussi offrent un retrait gratuit des prothèses dans les hôpitaux publics. Et si la République Tchèque pourrait dans les prochains jours demander également un retrait des prothèses PIP, d'autres pays sont plus mesurées dans leurs réactions : la Belgique demande un examen systématique et un retrait rapide en cas de rupture alors que la Finlande, les Pays-Bas, l'Italie et la Suisse recommandent une surveillance médicale accrue.

Les autorités européennes ont également réagi face au scandale. Sollicitées par le ministre de la santé Xavier Bertrand qui demandent une réglementation européenne commune, celles-ci ont annoncé jeudi dernier qu'elles proposaient aux pays concernés la mise en place d'un système d'évaluation commun mais a surtout promis le renforcement du contrôle sur les prothèses et a annoncé bientôt déposer une proposition de réglementation.







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