Prothèses mammaires PIP : l'inventeur du gel assume

Dans le scandale de ces prothèses mammaires défectueuses, une nouvelle page vient d’être tournée avec l’aveu par Jean-Claude Mas, en octobre dernier devant les gendarmes, qu’il utilisait en effet un gel non homologué. Mais cela ne change pas grand-chose, le patron continue d’assumer la fiabilité de son produit et dénonce les « contre-vérités » tout en arguant que les victimes qui ont porté plainte ne font ça « que pour le fric ». Pourtant, c’est à partir de 1993 que le fondateur de la société PIP décide de dissimuler la vérité sur l’origine de ce gel, pour ainsi faire le maximum de bénéfices. Une entorse légale qui ne portait pas à conséquence sur la qualité du produit selon Jean-Claude Mas.

Ce n’est pas ce que pensent les docteurs et chirurgiens qui utilisaient des prothèses mammaires à base de PIP. Ces dernières années, le nombre de plaintes de leur part s’est beaucoup accru et aujourd’hui on reproche à ce gel une vingtaine de cas de cancers ainsi qu’un décès. Une alerte sanitaire mondiale a été déclenchée (300 000 femmes seraient concernées par ces implants), et le ministre de la santé Xavier Bertrand veut porter cela au niveau européen en faisant changer la réglementation en cours sur ce sujet.