Une petite fille de 4 ans défigurée par un bull-terrier
Publié le Par Florie Valsot
Ivob
Un bull-terrier, adopté depuis peu par ses maîtres, a attaqué une petite fille lors d’une soirée entre amis.
© Hundehalter |
C’est samedi soir que le drame s’est produit à Boulogne-sur-Mer (dans le Pas-de-Calais). La petite fille va se « remettre » de ses séquelles, mais elle sera probablement défigurée à vie.
Cet animal, répondant auparavant au nom d’Ulk, avait été adopté par un jeune couple à la SPA. Le maître du chien, Johnny (19 ans), dit ne jamais avoir été au courant du passé du chien et qu’il avait pris soin de se renseigner auprès de la SPA avant de prendre l’animal : « Ils ne m’ont rien dit. Si j’avais su ce qui s’était passé, je ne l’aurais pas adopté. J’ai même demandé s’il était gentil ». Pourtant, une bénévole de la SPA dit le contraire et pense même qu’il s’agirait plus d’un manque de précaution de la part des maîtres. L’association prétend n’avoir rien caché à propos du passé du chien.
Le passé du chien
Il y a presque un an (septembre dernier), l’ancien maître du chien est mort de façon naturelle. L’animal, pour assurer sa survie, s’est nourrit du cadavre de son maître. A part cette triste histoire, la SPA reconnaît Prince (nom actuel du chien) comme non dangereux, « c’était un animal très gentil, un gros pépère » confie une bénévole de l’association (ayant recueilli le chien après les évènements du mois de septembre). De plus, selon Jérémie Marion (directeur du service animalier Opale capture, association animalière) « Il avait uniquement agi par instinct de survie ». Sur le site de la SPA, on le qualifiait de « bonne pâte, agréable à vivre », ne faisant preuve d’ « aucune agressivité »… Toutefois, il était déconseillé de l’accueillir dans un foyer avec enfant, ses nouveaux maîtres étant jeunes parents d’un bébé de 2 mois.
Les faits
Le chien, non classé dans la catégorie des races dites dangereuses a mordu au visage une fillette de 4 ans lors d’une soirée entre amis. L’enfant aurait perturbé le bull-terrier durant son sommeil. Endormi sur le canapé, il aurait sauté au visage de la petite fille alors qu’elle levait la main vers lui. Le propriétaire de l’animal, très choqué, dit avoir « relevé la gamine » et avoir « caché son visage avec les deux mains. Il y avait énormément de sang. Heureusement, les secours sont arrivés très rapidement ». Les parents de la victime ainsi que les maîtres du chien se retournent contre la SPA et portent de plainte parce qu’ils ignoraient tout à propos de la violence de l’animal et de son passé, ce que l’association dément. L’enquête va donc se dérouler sur les conditions de l’adoption et surtout sur les versions différentes défendues par les deux parties. Le procureur de la République de Boulogne émet son avis sur la procédure : il pense que l’affaire passera devant la justice civile (où la mission du juge est de trancher les litiges civils).
Quant à l’animal, il a été placé à la fourrière de la communauté de l’agglomération et devrait être prochainement euthanasié, comme l’a demandé son maître.