RATP : un syndicaliste licencié par le ministre du Travail
Publié le Par Julie Catroux
Le ministère du Travail vient de licencier un syndicaliste de la RATP pour « abus de sa liberté d'expression » après que celui-ci ait dénoncé un scandale sexuel au sein de la RATP.
Mourad Ghazli, agent du GPSR (Groupe de protection et de sécurisation des réseaux) vient d’être licencié par le ministre du Travail pour « abus de sa liberté d'expression ». Cet agent syndicaliste de la RATP avait dénoncé fin août l’affaire présumé d’un scandale sexuel au sein de l’entreprise. La direction reprochait à l’employé de « tenir des propos diffamatoires sur un blog » qui « nuisent à l'image de l'entreprise ».
Après avoir dénoncé des promotions contre des faveurs sexuelles dans les émissions Envoyé Spécial sur France 2 et Zone Interdite sur M6 et recueilli transmis des témoignages à la justice, l’employé s’est vu menacé d’un procès par la RATP. Mais l’affaire a finalement été classée par le Parquet de Paris. La RATP a alors saisi l’inspection du travail en décembre dernier pour demander le licenciement de l’agent de sécurité, estimant qu’il s'exprimait de manière « virulente » en « dénigrant » son entreprise.
Mais l’inspecteur du travail estime que « le comportement même de l'employeur, qui refuse à l'autorité légitime de s'expliquer sur ces faits et n'a pas fait savoir à la collectivité des agents ni à ses représentants les actions menées dans ces matières, ne peut que nourrir une certaine suspicion et encourager les plus diverses spéculations ». La direction de la RATP, décide alors de saisir le ministère du Travail qui est l’« ultime recours pour licencier un salarié protégé ».
Le ministère du Travail rend une décision contradictoire à celle de l’inspection du travail et affirme que « l'autorisation de licenciement a été accordée parce qu'une enquête contradictoire a été menée. Elle a permis de constater que des propos virulents et injurieux ont été tenus sur un site internet qui ont dépassé le cadre de la liberté d'expression et ont porté atteinte à l'entreprise », souligne le Point.
Talgor
20/07/2012 09:10
Finalement, la justice existe.