Troisième report de la décision de la reprise des actifs de SeaFrance
Publié le Par Julie Catroux
Pour la troisième fois, la décision du tribunal de commerce de Paris sur l’attribution des actifs de la société SeaFrance à un possible candidat a été reportée hier au 11 juin, provoquant la colère des anciens salariés.
Liquidée en janvier, la compagnie maritime SeaFrance se trouve dans une impasse. La justice devait trancher entre trois offres du groupe Eurotunnel, du consortium Louis-Dreyfus/DFDS ou du groupe suédois Stena Line. La proposition la plus importante semble celle d’Eurotunnel déposée le 10 mai qui prévoit de créer 560 emplois « par l’intermédiaire d’une associations avec la coopérative ouvrière issue des ex-salariés de SeaFrance » selon l’Express.
Les anciens salariés sont exacerbés par ce troisième report. "Plus personne n'est raisonnable. On va droit aux enchères et à la catastrophe, tout ça parce que la SNCF (maison-mère de SeaFrance) ne veut pas abandonner 18 millions d'euros de créances et alors qu'elle a conduit à la déconfiture de SeaFrance", fustige l'avocat des ex-salariés, Me Philippe Brun avant d’ajouter « Qui décide dans ce pays ? Est-ce Guillaume Pepy (patron de la SNCF) ou le ministre des transports ?". L’avocat demande également au gouvernement « de prendre ses responsabilités ».