L’Opéra de Paris condamné pour harcèlement moral
Publié le Par Julie Catroux
L’Opéra de Paris a été condamné par le Conseil des Prud’hommes pour harcèlement moral et devra verser 20 000 euros de dommages-intérêts à une employée.
Salariée du célèbre Opéra depuis 1998, Fabienne Marton est alors à un poste d’accueil. Promue cadre en 2005, chargée des réceptions au service presse et protocole de la direction marketing et commerciale, ses employeurs semblaient satisfait de son travail. "J'organisais des réceptions, je passais beaucoup de temps avec les membres de la direction qui me trouvaient tous, à l'époque, merveilleuse" déclare t-elle. Mais en 2009, les choses se compliquent. A son retour de vacances, Fabienne Marton est insultée par le nouveau DRH qui lui imposer de « retourner à l’accueil ou de partir ».
L’employée avoue avoir « vécu l'enfer, fait une dépression et perdu 15 kg ». En arrêt maladie durant neuf mois, elle reviendra deux jours à son poste, accompagnée d’un membre de la CHSCT. En février 2010, elle souhaite réintégrer son poste de cadre mais Fabienne Marton accuse l’Opéra d’avoir passer « dix jours sans bureau ni fonction » et finit par accepter le poste de chargée de développement des visites. Saisissant le conseil des Prud’hommes pour harcèlement moral, celui ci a estimé que les « agissements de l’employeur étaient de nature à porter atteinte à la dignité de l'employée ». L’Opéra est alors condamné a payé des dommages-intérêts mais fait appel du jugement.
Dénoncées depuis une dizaine d’années par la CHSCT et les représentants du personnel, les tensions et pressions semblent faire partie du quotidien des employés du Palais Garnier, notamment à « l’école de danse de Nanterre, aux perruques, au maquillage et à l’atelier costume » selon l’Express.