Pierre Lellouche accusé d'employer une sans-papier.
Publié le Par Jennifer Declémy
Lionel Bonaventure/AFP
Le secrétaire d'état au commerce extérieur, Pierre Lellouche, est accusé d'employer comme femme de ménage une sans-papier. L'élu dément cette accusation.
Il y a deux semaines, un reportage diffusé sur Canal+ faisait état d'un membre du Gouvernement qui emploierait une personne sans-papiers à son domicile. Sans dévoiler de noms, le reportage dévoilait cependant un certain nombre de détails qui ont amené Pierre Lellouche, secrétaire d'état au commerce extérieur, à se reconnaitre dans ce portrait, qu'il conteste vigoureusement.
Dans le reportage en question, une femme d'origine mauricienne témoigne, à visage caché, qu'elle exerce ses talents de femme de ménage depui 2009 chez un ministre qui paie son salaire majoritairement en liquide et en chèque emploi service. Cependant, elle n'a jamais reçu de fiches de salaire et n'est donc pas déclarée. Une version que conteste Pierre Lellouche qui explique "qu'elle travaille depuis quelques mois chez moi et je l'ai toujours déclarée. J'ignorais qu'elle était en situation irrégulière".
Mais cette version est elle-même démentie par le journal Libération qui révèle aujourd'hui dans ses colonnes que la salariée en question n'a été déclarée qu'au lendemain de la diffusion du reportage. Une anomalie que justifie une conseillère du secrétaire d'état par une bévue de sa part. Cependant, le journal s'interroge également sur la connaissance de la situation d'irrégularité dans laquelle se trouvait la femme qu'en avait Pierre Lellouche. En effet si ce dernier clame avoir ignoré que son employée était sans-papiers, il a cependant fait une demande en 2009, auprès d'Eric Besson, pour qu'il régularise la mauricienne. Une demande que n'a jamais remplie l'ancien ministre de l'immigration.
"Toute cette histoire n'est qu'une manipulation grossière dont on voit bien la finalité à une semaine du premier tour de l'élection présidentielle" dénonce Pierre Lellouche qui affirme haut et fort que "l'affaire n'a aucun sens".