Des mal-logés en colère occupent la filiale d’Axa
Publié le Par Julie Catroux
Une centaine de militants occupait hier matin le hall d’un immeuble abritant une filiale d’Axa située à la Défense, pour dénoncer le manque de logements sociaux.
Le collectif des mal-logés en colère a occupé hier, dès 11h10 le hall d’immeuble de la société Axa Real Estate. Leur but ? Dénoncer le manque de logements sociaux et demander au Logement Français, bailleur HLM et autre filiale d’Axa de construire davantage de logements à loyers modérés. Alors que la société va construire de nombreux bureaux dans le projet du « Pentagone à la française », des milliers de familles attendent encore un toit. « Axa s'est vu concéder par l'Etat 90 000 m2 de bureaux sur le projet Balardgone, avec un bail de soixante ans, et il n'y a pas une seule place dans tout ça pour du logement social », a déploré une militante du collectif, Fatima Lali.
Prévoyant l’installation future du Ministère de la Défense, le projet du « Pentagone à la française », appelé également « Balardgone » est fortement critiqué. La ville de Paris a notamment déposé un recours devant le tribunal administratif, le 3 avril, contre le permis de construire attribué à Bouygues, reprochant au ministère de la Défense de ne pas prévoir un dépôt de bus RATP dont le déménagement était initialement prévu. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë souhaite en effet construire depuis longtemps plus de 500 logements sociaux sur l’actuel dépôt de bus.
Scandant « solidarité avec les mal-logés », les militants désirent exprimés leur désarroi. « Nous espérons qu'avec les profits engendrés, Axa va en investir une partie pour créer davantage de logements sociaux » indique une militante. Cette manifestation fait suite à l’évacuation d’une clinique, occupée pendant trois jours, par la police dimanche, de quatre familles et de membres du collectif Jeudi Noir et de l’Association Droit au Logement. Ces associations réclament l’application du droit de réquisition qui offre la possibilité au gouvernement de réquisitionner des locaux vacants afin de lutter contre la crise du logement.
A l’approche de l’élection présidentielle. Les militants et mal-logés souhaitent interpellés les politiques. « Il est temps que les candidats s’engagent vraiment à changer les choses. La crise du logement est réelle en France, et elle ne fait qu’empirer depuis 5 ans », clame Manuel Domergue, porte-voix de Jeudi Noir.