Paris (75) Société

Zahia : Je suis une pute, et alors ?

Publié le  Par Fabrice Bluszez

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Antidote

Elle est désormais styliste, en lingerie tout de même, mais fut la -jeune- femme à scandale dans le milieu du foot en 2010. Zahia Dehar donne un entretien choc à "Antidote" : elle défend son passé de prostituée.

Cela commence assez fort, comme la vie de Zahia, qui, ayant émigré d'Algérie en France, a choisi de se prostituer. Elle travaille régulièrement, depuis qu'elle est devenue styliste, avec le magazine Antidote dans lequel elle a choisi de parler de ses débuts difficiles... Non, presque trop faciles.
 

Elle avait 18 ans quand le scandale a éclaté. Mais 16 ans au moments des faits.
 

« J’avais déjà arrêté depuis longtemps. J’ai commencé à 18 ans à créer des collections de lingerie. J’en ai fait quatre et une collection capsule de prêt-à-porter. C’est ce que j’ai toujours voulu faire. Après le scandale je me disais que tout était foutu, que je commençais ma vie d’adulte avec une étiquette. C’était un énorme choc. »

« Je suis arrivée à 10 ans en France, avec ma mère et mon petit frère. Elle avait divorcé de mon père. Elle a voulu quitter l’Algérie pour rejoindre ma grand-mère ici. On avait beaucoup de problèmes familiaux, on n’avait pas de maison. C’était un choc pour moi parce qu’en Algérie j’étais toujours la première de la classe et, d’un coup, je me retrouvais dernière. Et tous mes rêves, tout ce que je voulais faire depuis toute petite, je savais que ça n’allait plus être possible. Il fallait que je trouve une autre solution. »

« Oui, j’ai commencé à sortir et à rencontrer des femmes qui m’emmenaient avec elles… En fait, j’étais pressée de grandir, d’être indépendante. C’est pour ça que je me suis mise à sortir, à aller vers d’autres aventures, pour moi, je préparais mon avenir. »


"Oui je suis une pute, et alors ?"


Par chance, Zahia avait réussi à investir dans une autre activité professionnelle lucrative. Mais elle a assumé son étiquette de "pute". Bien obligée, et puis par féminisme aussi...
 

« Il y a ce snobisme entre femmes… " Moi je suis pas une pute." "Elle, c’est qu’une pute." Finalement, il y a l’idée de la femme qu’on épouse, et de celle qu’on n’épouse pas. Il faut se plier à plein de règles pour être la femme qui va se faire épouser. Mais pourquoi doit-on suivre ces règles si on se veut libre et féministe, c’est un peu ridicule, non ? On ne peut pas dire qu’on valorise et défend la femme quand on dit  : "Mais attention, je suis pas une pute moi." Moi, du coup, je dis : "Oui je suis une pute, et alors ?" »


 


MagazineAntidote.com. "C'est qui la pute ? Interview de Zahia"

Facebook. Zahia Dehar
 







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