Affaire du bisou en Tunisie : une manif à République

C'est "l'affaire du bisou", qui prend de l'ampleur depuis la condamnation le mercredi 18 octobre par la justice tunisienne, en appel, d'un Franco-Algérien de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), Nessim Ouadi, et d'une amie tunisienne,surpris en train de s'embrasser dans une voiture. Le Dauphiné rapporte la condamnation :

« Lui, a été condamné à quatre mois de prison ferme pour atteinte à la pudeur et "outrage à fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions", et elle, à deux mois pour le seul premier chef d’inculpation. »

S'agit-il seulement d'un bisou dans une voiture ? L'intervention de la police a été houleuse, l'homme ayant voulu la filmer. Le porte-parole du tribunal de grande instance de Tunis évoque sur TunisiaOnLine (rapporté sur le site de HuffPost Maghreb) une "posture indélicate". Depuis, les associations de défense des droits de l'homme, des élus tunisiens, s'en sont emparées, l'ambassadeur de France a reçu la famille du jeune incarcéré, relate le HuffPost Maghreb...

Une pétition et une manifstation

La première condamnation, de 4 mois et demi et 3 mois, avait déjà provoqué un tollé. La condamnation en appel a scandalisé. Il y a une pétition en cours sur change.org. Elle a réuni 50.000 signatures. Des intellectuels tunisiens demandent une grâce présidentielle.  L'Association tunisienne des femmes démocrates dénonce « le harcèlement répété des policiers à l'encontre des jeunes sous la bannière des bonnes moeurs et la préservation de l'ordre public ».

Il y aura une manifestation ce samedi à 15 heures, place de la République à Paris. Elle est organisée par le collectif Non aux atteintes à la liberté individuelle qui a sa page Facebook. Le rendez-vous est donné au pied de la statue.