Ces femmes qui tombent
Publié le Par Fabrice Bluszez
Ilsnoustuent.org
Environ 130 femmes sont tuées par leur conjoint chaque année... Pauline Arrighi a décidé de marquer leur souvenir dans la ville.
Vous verrez les premiers pochoirs dans le 12e arrondissement. Juste un visage, un nom, un âge. Depuis le début de l'année, 89 femmes sont mortes, tuées par leur mari, leur compagnon, et Pauline Arrighi, ex-porte-parole de l'association Osez le féminisme, a décidé de rappeler leur existence et leur décès tragique.
Des peintures, au sol, à l'aide de pochoirs, du street art, en somme, marqueront dans Paris les noms, âges de ces victimes. L'idée, c'est, selon le site "Ils nous tuent" : "Ils nous tuent, dénonçons-les. Ils nous font taire, laissons des traces".
On trouvera les pochoirs dans le 12e, près de la station Filles-duCalvaire et de la place Omympe-de-Gouges (photos P. Arrighi).
Dans ces victimes de violences conjugales, il y a des hommes aussi (en face de 122 femmes décédées, on peut considérer 22 hommes victimes d'une femme en 2015) mais Pauline Arrighi a choisi de défendre ici les femmes. "Une partie de ces hommes décédés sont victimes de la légitime défense des femmes", rappelle-t-elle. On notera aussi qu'un quart des hommes violents jusqu'au meurtre se donnent ensuite la mort, échappant du coup à la justice.
Une liste des femmes tuées par leur conjoint, leurs portraits parfois, sont sur le site ilsnoustuent.org (photo P. Arrighi).
Ci-dessous, les statistiques pour 2015, par le ministère de la Famille.
Catherine
14/02/2017 22:09
Beaucoup d'admiration pour ces jeunes féministes