Mort de Rémi Fraisse : les lycées encore bloqués
Publié le Par Raphaël Didio
Flickr - Jeronimo Diaz
Une vingtaine lycées étaient une nouvelle fois bloqués ce jeudi pour dénoncer les "violences policières" suite au décès de Rémi Fraisse.
Des blocages encore et toujours dans plusieurs lycées parisiens. Les lycéens ne doivent certainement pas être encouragés à ralentir la cadence au lendemain des propos des gendarmes engagés la nuit du décès de Rémi Fraisse sur le site du barrage de Sivens (Tarn ). D’après le PV, l’un d’eux aurait notamment déclaré « Il est décédé, le mec ! Là, c'est vachement grave… Faut pas qu'ils le sachent ! », après l’explosion d’une grenade explosive qui s’était glissée entre son dos et son sac à dos. D’après le service de communication de la gendarmerie, contacté mardi par Le Monde, « il fallait éviter que ceux qui agressaient les gendarmes ne redoublent d'ardeurs en apprenant la mort de Rémi Fraisse ».
Ces lycées sont donc bloqués afin de dénoncer les « violences policières ». D’après iTélé, vingt lycées sont perturbés et dix totalement inaccessibles. Selon le rectorat, un seul l’est entièrement, sept autres partiellement. « La police tue en toute impunité. La peur doit changer de camp. Protégeons nous, prenons la rue », incite notamment le tract du Mili (Mouvement Inter Luttes Indépendant), qui appelle au blocage des lycées et des universités ce jeudi et vendredi.
Au micro de BFM TV, certains assurent ainsi se mobiliser pour « l’expulsion des jeunes sans papier ». Des poubelles ont alors été placées en enfilade devant les portes de certains établissements. Vers 10h30, une partie des lycéens se mettait en route pour la place de la Nation ou la place d’Italie, là où deux manifestations sont prévues à l’appel des syndicats lycéen Fidl et étudiant Unef.