Manifestation propalestinienne : trois condamnations à de la prison ferme

Alors que la moitié des personnes placées en garde à vue ont été libérées sans poursuites, trois autres ont été condamnées à de la prison ferme, indique Le Parisien. Jugés en comparution immédiate, ils ont tous les trois écopé de deux mois de prison ferme plus deux mois avec sursis pour « participation armée » à la manifestation propalestinienne de samedi à Paris, qui était interdite par la préfecture.
 

Les deux plus jeunes, âgés de 18 et 25 ans, ont été interpellés à l’écart de la manifestation, alors qu’ils se dirigeaient avec un groupe vers le quartier du Marais, où se trouve des synagogues et des commerces de la communauté juive.
 

Contre le plus jeune, laissé en liberté en raison de son jeune âge, le procureur avait requis une peine de 9 mois de prison dont 5 avec sursis pour avoir emmené avec lui une bouteille d’alcool à brûler dans son sac, considéré comme un « cocktail molotov ». Sans cacher sa proximité avec le FN, pour qui il a été « colisiter aux dernières élections », il a affirmé avoir eu l’intention de « provoquer la LDJ », sans pour autant utiliser la bouteille inflammable.

Interpellés hors de la manifestation

Le second, était accusé d’avoir jeté un morceau de tube en carton sur un policier, occasionnant une ITT de trois jours, ce qu’il a nié à l’audience. « J’ai ramassé ce que j’ai vu par terre, c’était comme pour me rassurer, d’avoir quelque chose en main pour me protéger. Ca n’a jamais été mon intention de blesser qui que ce soit. J’ai fait une erreur de jugement, mais je sais que je n’ai pas touché le policier », a-t-il expliqué. Le procureur avait requis contre lui, une peine de 8 mois de prison dont 5 avec sursis. Après sa condamnation, il a été immédiatement incarcéré.
 

Le troisième, âgé de 42 ans, a été interpellé alors qu’il montait les marches de la station de métro République. Il a expliqué vouloir se rendre à la manifestation pour « regarder de loin par curiosité » après avoir entendu une annonce dans le métro alors qu’il se rendait au marché aux puces en tant que collectionneur. Lors de son interpellation, deux canifs ont été trouvés dans son sac. « Il y en a un petit pour couper les ongles, a-t-il assuré. L’autre pour couper le pain, faire de sandwichs par exemple ». Il détenait également une bombe lacrymogène car il lui « arrive d’être menacé par des gens ». « J’avais oublié que j’avais ça dans mon sac à dos », a-t-il assuré. Son casier judiciaire qui comporte 11 mentions pour détention de stupéfiants, vols et outrages contre des personnes chargées de service public, a joué en sa défaveur. Le procureur avait requis contre lui une peine de 8 mois de prison dont 4 avec sursis. Lui aussi, a été immédiatement incarcéré.
 

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