Un prix « libre » dans cinq hôtels parisiens
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Bruce Tuten - flickr
C’est une opération commerciale d’un nouveau genre qu’ont lancé, lundi 21 juillet, cinq hôtels 3 ou 4 étoiles du 9ème et 11ème arrondissement de Paris. Son nom : « payez ce que vous voulez » !
Un hôtel sans tarif de chambre. Voilà ce qu’on choisit de faire cinq établissements de la capitale pour attirer les clients. Situés dans les 9ème et 11ème arrondissements de Paris, ces hôtels n’ont pas fixé de prix pour passer une nuit dans une de leurs chambres. Les clients décideront eux-mêmes, du 21 juillet jusqu’au 10 août, du prix qu’ils considéreront comme « juste » pour la qualité du service rendu. Avec cette initiative, rapportée dans Le Figaro, Aldric Duval, président de l’hôtel Tour d’Auvergne à l’origine du projet, l’objectif est de « redonner la parole à nos clients et avoir un vrai retour sur la qualité de nos hôtels ».
Cette stratégie commerciale, car c’en est une, est inspiré du groupe de rock Radiohead, qui, en 2007, avait mis son album en téléchargement sur internet avec un prix libre. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, les recettes financières étaient au rendez-vous. Grace à ce succès, le concept a d’abord été repris dans des pubs anglais avant de débarquer en France sur la pointe des pieds. La chaine hôtelière Best Western a alors tenté l’expérience en France, mais aussi quelques restaurants. Dans le journal Les Echos, Dominique Pucheu, restauratrice à Argelès-Gazost, qui a pratiquait ce tarif libre en 2009, expliquait que de nombreux clients satisfaits payaient même plus chers que les tarifs normaux.
Des expériences plus ou moins bonnes
En revanche, pour d’autres l’expérience a tourné court, notamment dans les hôtels. « Dans l’hôtellerie, on a pu constater que les gens pouvaient payer moitié moins cher » que les prix normaux, expliquait aux Echos Chantal Connen Ghesquiere, maitre de conférences à l’université de Metz qui étudie le phénomène du « pay what you want ». Elle indique également que ces offres n’étaient viables que sur des périodes courtes.
Du côté des hôteliers parisiens, on a pris quelques précautions. Si les clients paient ce qu’ils souhaitent pour la nuitée, ils devront toutefois payer tous les extras (petit-déjeuner, taxe de séjour, etc…) mais aussi des frais de dossier qui s’élèvent à… 17 euros. Si l’opération réussit, Aldric Duval assure qu’elle sera reconduite. Le jeu du « juste prix » est lancé !