Paris (75) Société

Après les taxis, les VTC expriment leur colère

Publié le  Par Antoine Sauvêtre

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Armando G Alonso - flickr

Plusieurs sociétés de voitures de transport avec chauffeur (VTC) ont décidé de se rassembler à Paris pour dénoncer un amendement déposé par le député PS Thomas Thévenoud, qui les oblige à retourner à leur base entre chaque course.

Le conflit entre taxis et VTC ne semble pas trouver d’issue. Après la colère des premiers contre la « concurrence déloyale » des seconds, les VTC expriment à leur tour leur mécontentement. En cause : un amendement surprise déposé par le député PS Thomas Tévenoud qui oblige les VTC à rentrer à leur base après chaque course. Le projet de loi censé réguler la concurrence entre taxis et VTC a été adopté à l’Assemblée nationale et doit être examiné au Sénat à partir du 23 juillet.
 

La Fédération française du transport de personne sur réservation (FFTPR), créée en avril, appelle ses adhérents – les sociétés Snapcar, Chauffeur-privé, LeCab, Allocab et Supershuttle – à se rassembler ce lundi après-midi à Paris. Les organisateurs ont préféré un rassemblement éclair plutôt que des opérations escargots, mode de manifestation privilégié par les taxis. Ils se rassembleront place Vauban (VIIème) car la préfecture de police a refusé de bloquer la place de la Bastille (XIème).   

Le contenu et la méthode critiqués

L’amendement 116 de la proposition de loi, tirée du rapport  Thévenoud, est au cœur de cette mobilisation. D’abord, parce qu’il n’a fait l’objet d’aucune consultation préalable des sociétés de VTC, qui ont eu la surprise de le voir apparaitre dans les débats à l’Assemblée nationale. Ensuite, parce qu’il « signe tout simplement l’arrêt de mort de notre profession », explique au Figaro Benjamin Cardoso, président de la société de VTC Le Cab. Son principe : instaurer une obligation au VTC qui consiste à rentrer à leur base après chaque prise en charge d’un client.
 

Cette mesure « n’a rien à voir avec d’autres contraintes prévues par le texte, que nous trouvons scandaleuses mais qui ne nous empêchent pas de travailler, continue le responsable. Cette fois, c’est la fin des VTC : le temps et l’argent que les chauffeurs dépenseront à faire des allers-retours à vide devront bien être compensés. Ils seront obligés d’augmenter très fortement leurs prix. Ils ne seront plus compétitifs », assure-t-il.

Les taxis saluent la mesure

Objectif affiché par le député Thomas Thévenoud : rendre impossible la « maraude électronique », c'est-à-dire la possibilité pour un client de consulter la position des voitures avec chauffeur les plus proches à partir de leur smartphone. Et laisser ce privilège aux taxis. « C’est incroyable et scandaleux », s’insurge également dans Le Parisien, Yan Hascoet, secrétaire général de la FFTPR, qui espère rassembler le plus de chauffeurs possibles, même si la société Uber a refusé d’y participer. Cette dernière, qui jouit d’une bonne réputation auprès des clients ne veut « pas faire comme les taxis ».
 

Du côté de leurs concurrents, le président de la Fédération nationale du taxi (FNDT) se félicite de la mesure. Elle obligera les VTC à ne plus stationner sur la voie publique. Un autre privilège réservé aux taxis qui « figurait déjà dans la loi mais n’était pas respecté par les VTC ». Le conflit continue donc à faire son chemin, mais la colère a changé de camp.







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