Paris : le bijoutier obtient un non-lieu après avoir abattu un braqueur

BFM TV annonce ce jeudi qu’une ordonnance de non-lieu a été délivré dans l’affaire du bijoutier qui avait tué son braqueur à Paris, avenue de la Motte-Picquet (Paris VIIe) le 19 juillet 2012. Après avoir été mis en examen pour homicide volontaire et placé sous contrôle judiciaire, le bijoutier a finalement bénéficié d’une requalification du délit puisque le tribunal a retenu la légitime défense.

Récapitulation des faits : ce 19 juillet 2012, un braqueur débarque en plein après-midi brandissant une arme de poing. Il amène alors le bijoutier dans l’arrière-boutique et tente de lui attacher les mains, mais le bijoutier résiste. D’après ses déclarations, le braqueur a réussi à prendre le dessus avant de se montrer encore plus menaçant en braquant une nouvelle fois son arme dans sa direction.

La question de la légitime défense

Braqué en 1978 et 1979, le bijoutier disposait d’une arme. Il s’en est emparé au moment où le braqueur était entré dans a boutique, et malgré la position de force ce ce dernier, il est finalement parvenu à sortir l’arme avant de tirer à plusieurs reprises. Le malfaiteur, Mahjoub Ainani, 52 ans, a été touché par deux projectiles au thorax et à la hanche et est décédé sur place. Le bijoutier, un homme de 60 ans, avait été placé par la suite en garde à vue puis mis en examen pour homicide volontaire.

Reste à savoir s’il y avait eu ou non échange de coups de feu et s’il y avait bien eu légitime défense. « Il faut en effet que la riposte soit proportionnée et justifiée », précisait alors Jean-René Deleu, responsable du syndicat Alliance Police nationale, puisque le cadre légal reste assez strict en la matière. Mais visiblement, c’est ce qui a été retenu ce jour par la justice.