Grand Paris Politique

Pollution de l'air : la Ville de Paris insatisfaite

Publié le  Par Fabrice Bluszez

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Fabrice Bluszez

Un arrêté interministériel renforce le dispositif d'alerte à la pollution de l'air dans l'agglomération. La Ville de Paris en attendait plus.

Un arrêté interministériel va renforcer le pouvoir des préfets en cas de pics de pollution. La région Ile-de-France et la Ville de Paris ont réagi.

Pourtant, selon un rapport d’AirParif, l’organisme chargé de la surveillance de la qualité de l’air, la pollution en Ile-de-France est « stable, marquée par deux épisodes difficles en mars 2015 et mars 2014 ». La présence d’ozone augmente doucement. AirParif relève : 
 

« En 2015, cinq polluants dépassent toujours la règlementation, à des degrès divers : le dioxyde d’azote, les particules (PM10 et PM2,5), l’ozone et le benzène. Ce sont les Franciliens résidant dans l’agglomération parisienne et le long du trafic qui sont les plus concernés : au voisinage de certains grands axes, la pollution est jusqu’à deux fois supérieure aux normes annuelles. »
 

L’arrêté publié le 9 avril prévoit que, dès qu’un épisode de pollution est annoncé, les préfets pourront décider des mesures : «  Réduction des vitesses, la circulation alternée/différenciée ou la mise à l’arrêt de certaines installations industrielles polluantes ». Ils pourront les maintenir même si les niveaux de pollution descendent en-dessous des seuils d’alerte.
 

Ces mesures sont prises « en concertation avec les collectivités territoriales ». Mais la Mairie de Paris voudrait pouvoir les prendre elle-même. « Aucun pouvoir de décision n'est donné aux collectivités locales », déplore-t-elle sur son site Internet. Elle souhaite « que les seuils de déclenchement des procédures d’information et d’alerte soient revus : ces seuils fixés par décret sont aujourd’hui trop élevés au regard des recommandations de l’OMS ».
 

La Mairie de Paris souhaite donc une application différente pour l’Ile-de-France :
 

« Nous attendons maintenant la déclinaison rapide de cet arrêté interministériel, par un arrêté interpréfectoral pour l’Ile-de-France. Cet arrêté, spécifique à l’Ile-de-France, doit instaurer un régime plus efficace, notamment par l’interdiction rapide de la circulation des véhicules les plus polluants en cas de pic ».
 

La région n’est pas si verte
 

Or, c’est la Région Ile-de-France qui devrait décider dans cette matière. Là, les élus écologistes ont des doutes. Valérie Pécresse a bien envisagé l’instauration d’une taxe poids-lourds. Celle-ci permettrait de financer des mesures comme «  le remplacement des chaudières au bois, le remplacement des vieux véhicules diesels » avançait Chantal Jouanno, vice-présidente régionale en charge de l’Ecologie, sur Europe 1. Les transporteurs, évidemment, ne sont pas contents, relève L’Usine Nouvelle
 

Mais une des premières mesures du Stif (Syndicat du transport en Île-de-France) a été d’acheter de nouveau bus diesel et d’annoncer l’abandon de la gratuité dans les transports publics en cas de pollution, proteste Mounir Satouri, président du groupe Europe Ecologie – Les Verts à l’assemblée régionale. Le budget d’Airparif a diminué de 60.000 € suite au désengagement des départements à majorité de droite. L’élu vert déclare dans un communiqué :
 

« Nous craignons fort que Valérie Pécresse veuille casser le thermomètre plutôt que la pollution de l’air ».

 

Paris, airEn Ile-de-France, le seuil de pollution à lozone est dépassé plus souvent en zone rurale que dans la capitale, note AirParif (photo : Fabrice Bluszez).







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