Départementales : statu quo dans les départements de la petite couronne
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Metronews Toulouse
Le Val-de-Marne reste entre les mains du PCF, la droite confirme sa mainmise dans les Hauts-de-Seine et la gauche conserve la Seine-Saint-Denis de justesse.
Val-de-Marne : dernier département communiste de France
C’est l’une des rares satisfactions du PCF lors de ces élections départementales. Pour ne pas dire la seule. Après la défaite du parti dans l’Allier, conquis par la droite, le Val-de-Marne est désormais le dernier département dirigé par le PCF en France. Une victoire rendue possible grâce à « la qualité des reports de voix », indiquait le président PCF sortant du conseil général, Christian Favier, à l’issue du scrutin. La gauche a remporté 14 des 25 cantons val-de-marnais. La droite s’adjugeant les 11 autres cantons.
L’Union de la droite, qui pointe du doigt un redécoupage des cantons qui aurait favorisé la gauche, obtient 22 élus au conseil départemental contre 28 pour l’ensemble des binômes de gauche (18 pour le Front de Gauche, 8 pour l’Union de la gauche et 2 Divers gauche). Si le binôme UMP composé d’Olivier Capitanio et Marie-France Parrain l’avait emporté dès le premier tour dans le canton de Maisons-Alforts, la droite a échoué de peu (76 voix !) dans le canton d’Orly remporté par le duo Daniel Guérin-Christine Janodet (DVG). Le Front national pour sa part, qui était présent dans 5 cantons pour le deuxième tour, n’est pas parvenu à obtenir d’élus au conseil départemental.
Les résultats dans le Val-de-Marne sur Francetv Info
Hauts-de-Seine : la droite dans un fauteuil
Si la victoire de la droite dans les Hauts-de-Seine de Patrick Devedjian (UMP) ne faisait aucun doute, l’inconnue résidait dans son ampleur. A l’issue du premier tour, la droite espérait qu’aucun binôme socialiste ne soit élu au conseil départemental. Celui du canton de Montrouge a finalement permis au PS d’obtenir 2 élus, mais dans le canton de Clichy-la-Garenne, le binôme socialiste a échoué face à l’Union de la droite.
Au total, la droite obtient pas moins de 38 conseillers départementaux (26 Union de la droite, 10 UMP, 2 Divers droite) sur 46. Autant dire que les 4 élus du Front de Gauche, les 2 du PS et les 2 autres Divers gauche auront bien du mal à exister dans ce département historiquement ancré à droite. Dans le canton de Gennevilliers, le seul binôme FN présent au second tour dans le département, a lourdement échoué face au binôme du Front de Gauche (75,94% contre 24,06%).
Les résultats dans les Hauts-de-Seine sur Francetv Info
Seine-Saint-Denis : la gauche dans la douleur
La gauche plie mais ne rompt pas en Seine-Saint-Denis. La progression de la droite au premier tour des élections départementales avait de quoi donner quelques sueurs froides au président sortant du conseil général, le socialiste Stéphane Troussel, mais le second tour lui a finalement permis d’obtenir une majorité au conseil départemental. Mais la droite progresse largement. Elle qui comptait 10 élus sur 40 au sein du précédent conseil général en obtient 18 sur 42 dans la nouvelle version du conseil départemental.
Au final, l’Union de la gauche et l’Union de la droite obtiennent le même nombre d’élus (8) tout comme le PS et l’UMP (6) ou encore le PCF et l’UDI (2). Avec 8 élus, le Front de Gauche permet à la gauche séquano-dionysienne d’obtenir la majorité. Un seul binôme de Divers droite ayant été élu dans le canton de Saint-Ouen. Dans le canton de Tremblay, l’unique binôme FN présent au second tour dans le département a échoué face au binôme du Front de Gauche Pierre Laporte-Dominique Dellac (58,96% contre 41,04%).