Hauts-de-Seine : le directeur général des services limogé
Publié le Par Gaspar S.
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Patrick Devedjian, qui préside le conseil général des Hauts-de-Seine, a mis fin aux fonction du directeur général des services (DGS). Celui-ci était jugé trop dépensier.
Depuis le 29 juillet, Thierry-Yves Lidolff n'est plus DGS des Hauts-de-Seine – poste qu'il occupait depuis janvier 2012. Durant le mois de juillet, une polémique était née après la découverte d'une dépense de plusieurs dizaines de milliers d'euros pour la «fourniture de mobilier haut de gamme pour l'aménagement d'un espace de direction».
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Selon l'AFP, citant une source proche de Patrick Devedjian, qui préside le conseil général du département, les souçons de «dépenses excessives (...) à hauteur de 53 000 euros se sont révélées exacts». La «fin de contrat» de Thierry-Yves Lidolff lui a été signifiée pour le motif de «perte de confiance», a même expliqué un proche de Patrick Devedjian. Ce dernier avait demandé un inventaire des dépenses engagées.
Au cœur de la polémique, Thierry-Yves Lidolff avait assuréqu'il n'avait «jamais été question de dépenser cette somme». Il avait précisé que la dépense s'élevait à 30 329 euros hors taxes pour l'acquisition de mobilier et 14 125 euros hors taxes pour la restauration de sept sièges de «collection». Il avait assuré que l'équipement du bureau n'avait pas été changé depuis 1985 et les offres «les moins disantes» avaient été retenues.
Eric Berdoati, président du groupe de la majorité départementale (UMP, UDI et non-inscrits) et rapporteur général du budget dans les Hauts-de-Seine, a affirmé que «c'était choquant et indécent de dépenser une telle somme en mobilier (...) on avait dépassé la norme depuis longtemps (…)». «Quand vous êtes directeur général des services, vous êtes soucieux des deniers publics», a-t-il expliqué à l'AFP.
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Pour Martine Gouriet, patronne du groupe d'opposition socialiste à l'assemblée départementale, «c'est une satisfaction». «Notre alerte ait été entendue», a-t-elle commenté. «Il reste à savoir quelles sommes ont été réellement engagées et comment cela a-t-il pu se passer», a-t-elle également ajouté.