Législatives : quel bilan du travail parlementaire des députés de Hauts-de-Seine ?
Publié le Par Jennifer Declémy
Dans les Hauts-de-Seine, sur les huit députés sortants qui tentent de conserver leur sièges, certains sont tellement absents, à l'instar d'un Patrick Balkany, d'André Santini ou Patrick Devedjian, qu'ils mériteraient sans aucun doute de laisser leur place à quelqu'un d'un peu plus motivé par le travail parlementaire.
Dans les Hauts-de-Seine, ce sont huit députés sortants qui se représentent les 10 et 17 juin prochain dans leurs circonscriptions. Deux sont des élus communistes, les six autres sont issus des rangs de l’UMP. Et si presque tous sont assurés de se voir réélire en juin prochain, peu en revanche y ont assuré un travail à la fois de quantité et de qualité.
· Le bon élève.
Sans avoir besoin de réfléchir plus de dix secondes, le député le plus assidu et le plus travailleur du 92 est Roland Muzeau, député communiste élu pour la première fois en 2007 avec près de 63,54% des suffages dans la première circonscription des Hauts-de-Seine. Porte-parole du groupe communiste et membre de la commission des affaires sociales, Roland Muzeau intervient énormément en commission, a pris la parole près de 2 000 fois en séance plénière et a cosigné presque 5 000 amendements. S’il n’a rédigé aucun rapport parlementaire, il a en revanche écrit neuf propositions de lois, dont une sur la retraite à 60ans, mais aussi une résolution visant à instaurer une commission d’enquête sur la gestion de l’hôpital Sud-francilien, l’élu communiste s’est également énormément investi sur la loi TEPA en 2007.
· Les élèves moyens.
Ils sont deux à disposer d’un bilan parlementaire que l’on peut qualifier de mitigé, dans la mesure où, s’ils sont présents régulièrement à l’Assemblée nationale, leur travail pourrait être plus important encore. Marie-Hélène Amiable, maire de Bagneux, elle fut élue députée pour la première fois en 2007, avec 58,58% des voix, et aujourd’hui, elle se représente dans la 11e circonscription.
Membre de la commission des affaires culturelles et éducation, Marie-Hélène Amiable est beaucoup intervenue en séance plénière et a cosigné énormément d’amendements (pas loin de 4 000), mais sa présence en commission est relativement faible. Rédactrice d’aucun rapport parlementaire, elle a déposé huit propositions de lois portant notamment sur la garantie d’un droit à la scolarisation des enfants dans les écoles maternelles, la taxation des actifs financiers des entreprises ou encore sur la création d’une commission d’enquête s’intéressant à l’état de l’éducation nationale en France.
Le deuxième député qui fait amende honorable dans le département est Jacques Kossowski, un élu UMP, maire de Courbevoie depuis 1995 et député de la 3e circonscription des Hauts-de-Seine depuis 1997. Membre de la commission du développement durable, il est très peu intervenu en commission mais un peu plus en séance plénière. Auteur de trois rapports parlementaires mais d’aucune proposition de loi, il s’est surtout illustré par son travail sur le dialogue social.
· Les mauvais élèves.
Viennent donc ensuite les cancres de l’Assemblée nationale, que l’on recense en nombre dans le 92. Ce sont cinq députés, tous UMP, qui brillent par leur absentéisme flagrant et leur manque évident d’implication dans le travail parlementaire.
En haut du classement on retrouve Patrick Balkany, qui n’est tout simplement jamais là, et qui, si rarement il s’aventure au Palais Bourbon, surprend ses collègues qui en oublieraient presque à quoi il ressemble s’il n’était pas aussi connu. Membre de la commission des affaires étrangères, il est l’auteur de quatre propositions de lois portant généralement sur les polices municipales, et de trois rapports. Sa présence à l’Assemblée nationale est tellement faible qu’en 2011, il s’est vu infliger une retenue sur salaire de près de 5 000 euros, suite aux nouvelles sanctions financières mises en place par Bernard Accoyer, le président de l’Assemblée, excédé devant l’absentéisme des élus.
Tout aussi absent que le maire de Levallois, Patrick Devedjian également brille par son absentéisme total au Palais Bourbon. Membre de la commission des lois, l’ancien ministre n’aura laissé aucune trace durant son quinquennat, trop occupé sûrement à gérer sa ville d’Antony et le conseil général des Hauts-de-Seine. Dans le même registre on trouve André Santini : jamais présent, aucun rapport, aucune proposition de loi et quasiment aucune intervention, ce qui lui a valu une pénalité financière de 1420 euros. C’est comme si le maire d’Issy-les-Moulineaux occupait à l’Assemblée un emploi fictif, tout comme son collègue de la commission des affaires étrangères, Jean-Jacques Guillet, qui a certes rédigé onze rapports parlementaires mais n’est que très peu présent et n’a rédigé aucune proposition de loi, il a d'ailleurs été sanctionné d'une pénalité financière de 355 euros.
Le moins mauvais de tous reste donc Manuel Aeschlimann, un tout petit peu plus présent que ses collègues mentionnés ci-dessus. Membre de la commission des lois, l’ancien maire d’Asnières a rédigé six rapports et quatre propositions de lois en cinq ans, dont une sur la formation professionnelle et une autre sur la présence des avocats lors des auditions d’étrangers en zone d’attente. Cependant, il n’est quasiment pas intervenu dans l’hémicycle, que ce soit en séance ou en commission.
bilou
23/05/2012 10:36
Il faut quand meme differencier les deputes qui ont ete ministres !!!
Forcement quand ils ne sont plus parlementaire, leur travail parlementaire s'en ressent.
Cela vaut pour Devedjian et Santinti
Un peu de bon sens, ou de travail....