Soulagement à l’UMP après un bureau politique sous haute tension

Finalement, cette soirée s’est mieux déroulée que prévue. Mardi soir, la tension était à son comble rue de Vaugirard (XVe arrondissement de Paris) dans les locaux de l’UMP. L’enjeu : savoir qui tient les rênes du parti suite à la démission forcée de Jean-François Copé. Même Edouard Balladur, membre de droit au titre d’ancien Premier ministre, a assisté à cette réunion pour apporter sa « caution morale ». Oui, l’heure était bien grave.

L’affaire Bygmalion a causé quelques migraines à tous les représentants politiques de l’UMP. Les sarkozystes, les copéistes, les fillonistes, les juppétiestes et les non-alignés se sont tour à tour tirés dans les pattes pour savoir qui devait reprendre les rênes. Finalement, plus de peur que de mal, car c’est à l’unanimité des quelque 50 membres du bureau politique que la décision s’est prise.

Bruno Le Maire candidat à la présidence de l'UMP

Le triumvirat formé par Alain Juppé, Jean-Pierre Raffarin et François Fillon reste bien aux commandes, assistés par Luc Chatel en qualité de secrétaire générale. A l’issue du vote, Jean-Pierre Raffarin n’y est pas allé par quatre chemins pour exprimer son ressenti : « L’UMP est sauvée », s’est-il exclamé, tandis que, plus mesuré, Alain Juppé s’est félicité que la « seule » décision qui pouvait permettre au parti de « repartir de l’avant » ait prévalu. Enfin, François Fillon s’est également montré enthousiaste « Une direction collégiale, avec un mandat clair, le tout à l’unanimité : une belle soirée pour l’UMP ! ».

Les choses vont désormais s’accélérer. L’UMP doit décider quand se tiendra son congrès qui élira son nouveau président et si un candidat à la présidence du parti peut l’être aussi aux primaires. En attendant, Luc Chatel et François Fillon ont tous deux annoncé un audit du parti dans « les tous prochains jours ». Pour conclure sur cette épisode, une nouvelle candidature à la présidence de l’UMP : celle de Bruno Le Maire, qui rejoint ainsi Hervé Mariton dans la liste des prétendants pour succéder au triumvirat des anciens Premiers ministres.