UMP : Jean-François Copé lâche la présidence de l'UMP
Publié le Par Antoine Sauvêtre
UMP Photos - flickr
Jean-François Copé est donc prêt à quitter la présidence de l’UMP. Durant la réunion du parti à l’Assemblée nationale, le président a accepté d’organiser un congrès en octobre. Il présentera sa démission le 15 juin et ne se représentera pas à la présidence.
Entre l’implosion de son parti et le départ, Jean-François Copé a donc choisi de partir. Durant la réunion de crise de l’UMP qui se tient dans une salle de l’Assemblée nationale depuis 8h30 ce matin, le président du parti a accepté, sous la pression des ténors de la droite, d’organiser un congrès anticipé en octobre. Un nouveau président de l’UMP y sera désigné mais Jean-François Copé ne se représentera pas. Il démissionnera même de son poste dès le 15 juin.
Entre cette démission et le congrès d'octobre, une direction collégiale assurera la direction du parti. Elle sera composé des trois anciens premiers ministres François Fillon, Alain Juppé et Jean-Pierre Raffarin.
Fillon et NKM au front
Durant le bureau politique, François Fillon a pris la parole et mis Jean-François Copé, avec qui les relations sont tendues depuis la nomination de ce dernier à la présidence de l’UMP, au pied du mur. Son ancien rival lui a explicitement demandé de quitter la présidence du parti tant que la lumière ne serait pas faite sur l’affaire Bygmalion, cette société accusée d’avoir surfacturé des prestations commandées par l’UMP. « Ta responsabilité est de te mettre en réserve pendant la durée de l’enquête et de laisser une véritable direction collégiale conduire l’UMP jusqu’à un Congrès extraordinaire refondateur qui permettra aux militants de choisir une nouvelle direction et de débattre sereinement de notre ligne politique », a-t-il lancé.
Et si Jean-François Copé refusait ce retrait, François Fillon brandit la menace. « Je me retirerais des instances dirigeantes de l’UMP, car je ne saurais cautionner une gestion qui conduit inexorablement à notre disparition », clame-t-il.
Voici la déclaration complète de François Fillon, que ce dernier a transmis à la presse.
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La proposition d’organiser un congrès anticipé en octobre émanerait de Nathalie Kosciusko-Morizet, ancienne candidate de l’UMP à la mairie de Paris en mars dernier. L’ancienne ministre aurait été rejointe par plusieurs autres leaders comme Alain Juppé, ancien premier ministre et maire de Bordeaux, Christian Jacob, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, Jean-Pierre Raffarin, ancien premier ministre et Claude Goasguen, maire du 16ème arrondissement de Paris.
Plusieurs menaces de départ
Avant François Fillon, plusieurs ténors du parti avaient réclamé le départ de Jean-François Copé. Nathalie Kosciusko-Morizet, Benoist Apparu, Jean-Pierre Raffarin ou encore Xavier Bertrand, avaient expliqué que la position du président de l’UMP était intenable. Au début de la réunion ce matin, Jean-François Copé ne semblait pas vouloir se plier à ces demandes, réclamant l’organisation d’un audit du parti mené par René Ricol. Une proposition pour sauver sa tête qui sera finalement restée vaine.