Européennes, Bygmalion : Copé amorce sa contre-attaque
Publié le Par Raphaël Didio
Flickr - UMP photos
L’UMP également battue par le FN dans cette campagne européenne, Jean-François Copé prépare une nouvelle offensive sous fond d’affaire Bygmalion
Jean-François Copé a réaffirmé tout au long de cette interview qu’il ne savait « évidemment rien du tout », confirmant toutefois qu’il avait désormais des « interrogations » quant au fonctionnement de la société. Libération avait affirmé que l’agence de communication Bygmalion, créée par des proches du président de l’UMP, aurait factué 18 millions d’euros à l’UMP pour 70 conventions. « Il y a une enquête en cours. Je souhaite que l’UMP ouvre ses portes. Ma responsabilité est que toute la lumière soit faite », a-t-il avancé, répétant ne pas avoir eu connaissance de ces factures : « Je n’ai jamais vu les factures, ce n’était pas dans ma fonction. Je faisais confiance aux gens dont c’est le métier. » Un bureau politique de l’UMP doit se tenir mardi matin à 8h30, au cours duquel Jean-François Copé devrait y exposer un rapport financier tout en promettant des « initiatives » après les européennes.
Le ton monte au sein du parti
Le président de l’UMP va également proposer que René Ricol, ancien médiateur de crédit, effectue un audit sur le fonctionnement du parti afin d’« améliorer la gouvernance en matière de procédures ». Concernant l’affaire Bygmalion, Jean-François Copé compte porter plainte contre X et souhaite également être entendu par les juges pour communiquer les informations dont il dispose. Cela suffira-t-il à calmer la grogne qui gagne les membres du parti à son encontre ? Hier soir, les déclarations ont fusé. Laurent Wauquiez, député de Haute-Loire, a exigé une « profonde reconstruction » en évoquant le besoin d’« exemplarité ». Alain Juppé, le maire de Bordeaux, a jugé que l’on « ne peut pas attendre que les procédures judiciaires se développent. Il faut qu’une autorité indépendante fasse toute la clarté sur ce qui s’est passé ». Ce lundi, Jean-Pierre Raffarin a réclamé sur iTélé la « création d’un conseil d’éthique et de gouvernance désigné par le bureau politique ». Quant au député filloniste Bernard Debré, il a estimé que Jean-François devait « partir, avec une partie de son équipe ». Le bureau politique de l’UMP mardi matin s’annonce excessivement tendu.