Vers un allègement des cotisations salariales pour les fonctionnaires
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Parti socialiste - flickr
Au lendemain d’une rencontre entre la ministre de la Fonction publique et les syndicats de fonctionnaires, Marylise Lebranchu a annoncé que les cotisations salariales pourraient être allégées pour les plus modestes, comme dans le privé.
Non, le gouvernement ne reviendra pas sur sa décision de geler le point d’indice des fonctionnaires. Mais quatre jours après une journée de mobilisation des agents de la fonction publique, l’exécutif a annoncé un geste pour les plus modestes d’entre eux lors d’une réunion entre les syndicats et la ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu. Cette dernière envisage un allègement des cotisations salariales pour les fonctionnaires touchant entre 1 et 1,3 fois le Smic.
500 euros par an ?
« C’est à discuter en parallèle de l’allègement des cotisations décidé pour les salariés du privé », a précisé la ministre. Autrement dit, si la mesure est calquée sur celle du privé, elle concernera les agents touchant entre 1 445 euros et 1 897 euros bruts par mois. A partir du 1er janvier 2015, les salariés du privé touchant le Smic devraient ainsi économiser 500 euros par an sur les charges salariales, soit 41,50 euros par mois et s’étendre de manière dégressive aux rémunérations supérieures.
Sauf que les cotisations dans le public sont inférieures à celles du privé. Le montant des économies reste donc incertain. « Elle a ouvert un peu une porte », concède Brigitte Jumel, de la CFDT. Mais les syndicats, qui réclament toujours le dégel des salaires, sont loin de s’en satisfaire.
Précaution des syndicats
« Extrêmement flou » pour la CFDT, « alambiquée » pour la CGT. L’annonce de Marylise Lebranchu est accueillie avec d’infimes précautions par les syndicats. « On est très, très loin de l’enthousiasme », s’exclame même Jean-Marc Canon, de la CGT. Et les syndicalistes ne devraient pas en savoir plus d’ici les élections européennes. Les détails de la mesure ne seront pas annoncés par le gouvernement avant « deux ou trois semaines ».