Impôts : la baisse des impôts « sera pérenne » selon Michel Sapin
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Parti socialiste - flickr
Le ministre des Finances Michel Sapin promet que la baisse d’impôt pour les ménages les plus modestes annoncée par le premier ministre s’appliquera jusqu’en 2017.
Les informations arrivent au compte-goutte mais la baisse d’impôts pour les ménages les plus modestes se confirme. Invité du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI ce matin, le ministre des Finances et des Comptes publics Michel Sapin a confirmé que « la mesure s’applique dès maintenant, en 2014 et sera pérenne en 2015, 2016, 2017 ». Annoncé par Manuel Valls la semaine dernière, le coup de pouce fiscal devrait concerner 3 millions de Français et faire sortir 1,8 millions de ménages de l’impôt en 2014. Le premier ministre ne l’avait pas confirmé pour les deux autres années du quinquennat.
Mesure électoraliste pour la droite
Cette annonce du patron de Bercy de prolonger la mesure, répond aux accusations de la droite. Cette dernière y voyait uniquement une « mesure électoraliste » afin d’éviter une nouvelle débâcle de la gauche lors des prochains scrutins. Les élections européennes auront lieu le 25 mai prochain, les régionales et cantonales sont prévues pour l’automne 2015.
Le geste sur la fiscalité devrait permettre à 3 millions de Français de diminuer leurs impôts de 350 euros pour un célibataire et 700 euros pour un couple. Près d’1,8 million de ménages devraient également sortir de la tranche d’imposition.
Financé par la lutte contre la fraude fiscale
Le coût de la mesure pour l’Etat s’élèvera à « 1 milliard d’euros », et « sera financé en grande partie grâce à la lutte contre la fraude fiscale », avait annoncé Manuel Valls, sans en indiquer le montant. Michel Sapin a confirmé que « l’efficacité du dispositif de lutte contre la fraude fiscale et l’amélioration des relations avec la Suisse » était à l’origine du geste fiscal. Selon lui, cela a permis de réaliser « 764 millions d’euros de recette en 4 mois au titre des fonds rapatriés de Suisse ». De plus, « dans quelques mois, des échanges automatiques entre l’administration fiscale française et suisse auront lieu sans avoir besoin de passer par les banques » ce qui permettra d’obtenir « des résultats spectaculaires ».
Le Parti socialiste, par la voix de son premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, « salue la volonté du Premier ministre Manuel Valls d’alléger l’impôt sur le revenu des Français les plus modestes ». Selon lui, « le gouvernement reste donc fidèle à sa volonté de redresser les comptes publics tout en préservant le pouvoir d’achat des Français ».