Européennes : Cambadélis et Bayrou refusent de débattre sur France 2
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Parti socialiste - flickr
Les patrons du PS et du Modem, invités par France 2 à débattre sur l’Europe avec les autres chefs de partis, veulent être remplacés par leur candidat à la Commission européenne.
« Le débat ainsi organisé entre leaders nationaux, va ramener inévitablement une émission dont l’enjeu doit être l’élection européenne, à une dimension nationale ». Voilà l’argument brandi par Jean-Christophe Cambadélis. Invité par France 2 à débattre le 22 mai sur les élections européennes, qui se dérouleront trois jours plus tard, le secrétaire national du Parti socialiste suggère à France Télévisions de recevoir à sa place l’Allemand Martin Schulz, candidat socialiste à la Commission européenne.
Bayrou aussi
Une demande que François Bayrou à également formulée avec son candidat libéral, le Belge Guy Verhofstadt. Le patron du Modem préférerait voir un débat entre les candidats à la Commission européenne de chaque parti, car cela « poserait la question dans ses véritables termes, pense-t-il. C’est ça le vrai objet de cette élection ».
En revanche, le chef de l’UMP, Jean-François Copé a confirmé qu’il serait bien présent autour de la table de l’émission « Des paroles et des actes ». Son entourage, qui évoque « un rendez-vous majeur », s’est dit « étonné de voir que le PS refuse de débattre ».
Le Pen et Mélenchon dérangent
Mais plus que la « nationalisation » du débat, Jean-Christophe Cambadélis « estime que la présence à une heure de grande écoute, de Marine Le Pen, présidente du Front National et de Jean-Luc Mélenchon, co-président du Front de gauche, tous deux têtes de listes, respectivement dans le nord-ouest et dans le sud-ouest, pose un problème d’égalité de traitement avec les candidats des autres listes des euro-régions ».
Le Front National, dont la présidente avait refusé de débattre avec Martin Schulz le 10 avril dernier, a assuré que cette fois-ci Marine Le Pen lui ferait face s’il devait remplacer le patron du PS. Après avoir essuyé une polémique pour ne pas avoir diffusé à l’antenne, mais seulement sur internet, le premier débat du 28 avril entre les candidats à la Commission européenne, France Télévisions fait face à un nouveau dilemme.