Immigration : les régularisations en hausse de 50% en 2013
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Parti socialiste - flickr
Pendant que Manuel Valls était ministre de l’Intérieur, le nombre de régularisations a atteint un chiffre record de 35 204, soit une hausse inédite de 50% par rapport à 2012.
Quelques jours après être passé de la Place Beauvau à Matignon, Manuel Valls a communiqué un chiffre particulièrement sensible : celui des régularisations d’étrangers en situation irrégulière. Et il a de quoi surprendre. En seulement un an, les régularisations sont passées de 23 294 en 2012 à 35 204 en 2013, soit une hausse impressionnante de 50%.
Motif économique
Ce chiffre influence évidemment celui du nombre d’entrants sur le territoire français qui passe la barre symbolique des 200 000 entrées annuelles d’étrangers en France passant d’environ 190 000 dans les années 1990 à 206 330 en 2013.
Dans le détail, les motifs d’entrées sur le sol français expliquent cette augmentation. Celles pour motif économique enregistre la plus forte hausse (+11%) et passe à 17 813 entrées. Le motif familial, le plus important, atteint le chiffre de 94 457 (+8,4%) et le motif étudiant celui de 62 984 (+7%). En revanche, seuls 17 754 entrées pour raisons humanitaires ont été enregistrées, soit une baisse de 3%.
Circulaire Valls
L’augmentation des régularisations est principalement due à la circulaire de Manuel Valls de novembre 2012 qui clarifie les critères de régularisations utilisés par Nicolas Sarkozy. Celle-ci a permis à un plus grand nombre de familles de se régulariser puisque tout étranger justifiant d’au moins cinq années de présence en France ainsi que la scolarisation d’au moins un enfant depuis trois ans, peut prétendre à un titre de séjour. Ainsi, 9 477 personnes supplémentaires ont pu bénéficier de ce nouveau mode de régularisation par rapport à 2012.
La France régularise toujours peu
Pour autant, si l’augmentation est impressionnante, le nombre de régularisations reste très faible. En Europe, la France est l’un des pays qui régularise le moins par rapport à sa population. En 2011, 12 pays européens, dont la Suisse, l’Espagne, le Royaume-Uni, l’Italie ou l’Allemagne, dépassaient l’Hexagone à ce jeu-là. Par ailleurs, le nombre d’expulsions d’étrangers par la France reste, lui, particulièrement élevé et au même niveau que sous Nicolas Sarkozy.