Bouches-du-Rhône : Jean-Noël Guérini quitte le PS
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Philippe MARC - flickr
Le conseiller général des Bouches-du-Rhône a annoncé son départ du Parti Socialiste. Entendu dans plusieurs affaires et en conflit ouvert avec le PS marseillais, Jean-Noël Guérini allait de toute façon être exclu du parti.
C’est ce qui s’appelle prendre les devants. Alors que le bureau national du Parti Socialiste devait se réunir mercredi 9 avril pour annoncer l’exclusion de Jean-Noël Guérini, conseiller général des Bouches-du-Rhône, ce dernier a choisi de quitter son camp politique deux jours avant. Une annonce faite sur Twitter d’abord, par communiqué ensuite.
Aprės 47 ans de militantisme au PS, j'ai décidé ce soir de le quitter. Je continue mon combat au service des habitants des Bouches-du-Rhône
— Jean-Noël Guérini (@jnguerini) 7 Avril 2014
Dans son communiqué, Jean-Noël Guerini, qui « milite [au PS] depuis 1967 » explique que ce départ est « une épreuve » mais qu’il y est « contraint ». « Ce parti, je ne le reconnais plus, je ne m’y reconnais plus », explique-t-il. L’ancien socialiste en profite pour régler ses comptes : « Depuis maintenant quatre ans, je suis la cible d’attaques de socialistes, qui n’ont eu de cesses de me déshonorer, en distillant des contre-vérités, pour jeter le discrédit et la suspicion sur ce que j’ai fait et sur ce que je suis », se plaint-il.
Mises en examen
Il fait ainsi référence à ses diverses mises en examen, la première en septembre 2011, pour « complicité d’obstacle à la manifestation de la vérité, prise illégale d’intérêt, trafic d’influence et association de malfaiteurs » ou encore pour « détournements de fonds publics » en mars 2013. Des affaires qui avaient poussé le PS à lancer une procédure d’exclusion en janvier 2014, seulement.
Conflit interne
Le dossier s’est accéléré depuis les municipales lorsque Jean-Noël Guerini a soutenu publiquement l’une de ses proches, Lisette Narducci (PRG), dans le 2ème secteur de Marseille, alors qu’elle venait de fusionner sa liste avec celle de Jean-Claude Gaudin (UMP). Le candidat socialiste à Marseille Patrick Menucci avait alors menacé de quitter le PS si M. Guérini n’en était pas exclu.