Le premier conseil des ministres a été l'occasion pour le leader du gouvernement, Manuel Valls, de définir sa feuille de route, sa méthode. Il a donné six idées, six principes majeurs, inspirés du rapport "pour une République Nouvelle", piloté par Manuel Valls, dans sa réflexion sur le parti socialiste en 2011.
Le Premier ministre a demandé à son gouvernement de la "clarté" dans la chaîne de décision, réaffiramant son rôle, celui de leader des autres ministres. Sur le principe de la "collégialité", Manuel Valls a également demander de "redonner sa place à la délibération politique". Il veut d'ailleurs organiser une réunion avec "l'ensemble des ministres et des secrétaires d'Etat" tous les quinze jours, le jeudi matin, pour une "délibération ouverte et confiante".
"Efficacité", des textes de loi "clairs" et "courts"
Le troisième principe est celui de "l'efficacité" : le Premier ministre y fait notamment référence aux 1500 réunions interministérielles chaque années, trop nombreuses. Il souhaite faire directement des réunions à Matignon, qui doivent rester "des exceptions" permettant un "travail interministériel coopératif qui débouche sur des accords". La quatrième mesure est celle de la "solidité juridique" : là, Manuel Valls fait référence aux textes de lois, jugés trop longs et imparfaits. Le Premier ministre devait insister sur son souhait d'avoir des textes "courts", "clairs", et "travaillés".
Manuel Valls devait également insister sur "l'intégration des contraintes de la communication : l'ancien responsable de la communication de Lionel Jospin entend "coordonner" et "valider", après les ratés du gouvernement Ayrault dans ce domaine. Enfin, le dernier principe concerne de meilleures relations avec le Parlement, et moins légiférer. "L'inflation législative" est dénoncée depuis plusieurs années par certains parlementaires à destination du gouvernement.
Le 8 avril, Manuel Valls entrera en scène à l'Assemblée Nationale, à l'occasion d'un discours de politique générale, et d'un vote de confiance.