Manuel Valls va « amplifier l’énorme travail réalisé »
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Capture d'écran Youtube
La passation de pouvoir entre Jean Marc Ayrault et Manuel Valls a été, comme souvent, très cordiale. L’ancien et le premier ministre se sont mutuellement félicités avant que Jean-Marc Ayrault ne quitte Matignon.
Les clés de l’Hôtel Matignon ont officiellement changé de mains. Le nouveau premier ministre Manuel Valls est arrivé dans ses nouveaux bureaux, alors que l’ancien, Jean-Marc Ayrault en est reparti. Un changement de tête ponctué d’un échange courtois entre les deux hommes sur le perron de Matignon. L’avenir de chacun d’entre eux se lisait dans leur posture.
Jean-Marc Ayrault
L’ancien maire de Nantes a quitté son poste de premier ministre avec émotion. La bouche serrée, le sourire figé. « J’ai conduit ici une politique, conformément aux orientations du président de la République, pour permettre à la France de retrouver toute sa place dans le monde […] tout en préservant son modèle social et républicain », s’est-il défendu, devant l’ensemble du personnel de Matignon. C’est à eux que l’ancien premier ministre à voulu s’adresser surtout. Des remerciements qui ont été applaudis pendant plusieurs minutes, à deux reprises.
Puis, Jean-Marc Ayrault s’est adressé à son successeur pour le conseiller d’abord : « La tâche est immense. Ce que nous avons à faire est difficile et n’est pas terminé ». Pour le motiver ensuite : « Je vous souhaite de réussir, bon courage, tout le succès et je souhaite bonne chance à la France. »
Manuel Valls
Le nouveau premier ministre, lui, avait un visage conquérant, le buste relevé. Comme il est de coutume, l’ancien ministre de l’Intérieur a commencé par définir son prédécesseur en des termes élogieux mais bien choisis : « Vous avez accompli votre mission avec les valeurs qui sont les vôtres, avec l’attachement aux valeurs républicaines. Vous pouvez être fier de ce que vous avez fait ici. » Comme pour répondre à ceux qui le décrivent comme « un homme de droite », Manuel Valls a mis en avant quelques éléments qui, selon lui, le rapproche de Jean-Marc Ayrault : « Nous sommes deux socialistes, républicains, patriotes. Ensemble, nous avons bien travaillé ».
Le nouveau chef du gouvernement a ensuite précisé qu’il allait « amplifier l’énorme travail réalisé », que sa « feuille de route » consistait à « aller plus loin » et « plus vite » et a insisté sur la nécessité de « justice sociale » réclamée par les Français lors des élections municipales, qui ont couté la tête de son prédécesseur.
Nouveau gouvernement
« Gouverner, c’est choisir ». La citation de Pierre Mendes-France, prononcée par les deux hommes pendant leur discours, prend une signification particulière pour chacun d’entre eux. Pour l’un, elle explique les raisons de son départ. Pour l’autre, elle fixe le cap du futur gouvernement. Sa composition sera annoncée par le secrétaire général de l’Elysée mercredi matin.