La visite du président chinois Xi Jinping se poursuit à Paris

Arrivé hier à Lyon pour visiter l’institut franco-chinois et le centre de recherche biomoléculaire BioMérieux, Xi Jinping débarque ce mercredi à Paris. Il sera reçu avec les honneurs aux Invalides pour célébrer les 50 ans de l’établissement des relations diplomatiques entre la France et la Chine. Le 27 janvier 1964, Charles de Gaulle et Mao s’entendaient sur de toutes nouvelles relations officielles entre les deux pays en pleine Guerre Froide.

Economie

Mais l’arrivée en France du chef d’Etat chinois n’est pas seulement une visite de courtoisie. L’empire du milieu vient aussi pour négocier de gros contrats. Aviation, nucléaire, agriculture, développement urbain… Les secteurs économiques ne manquent pas et représentent les plus gros enjeux de cette rencontre entre les dirigeants français et chinois. Xi Jinping n’est pas venu seul. Une horde de chef d’entreprise l’accompagne pour rencontrer les différents patrons de groupes français.
 

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Xi Jinping l’annoncait lui-même à son arrivée. Il est ici pour « travailler avec le président François Hollande et d’autres dirigeants français pour […] planifier ensemble l’avenir, de sorte que les relations sino-françaises, sur un nouveau départ, enregistrent des progrès encore plus importants ». Outre la validation de l’entrée de l’entreprise chinoise Dongfeng au capital de PSA, le numéro 1 du Parti communiste chinois vient négocier un possible achat d’Airbus. Près de 1000 hélicoptères pourraient également être vendus dans les 20 prochaines années contre un chèque d’environ 6 milliards d’euros. Enfin, le patron d’Areva, Luc Oursel, devrait aussi rencontrer son homologue asiatique pour entériner la création d’une société commune dans la région de Nantong.

Diplomatie

Du côté diplomatique, les deux chefs d’Etat vont évoquer différents cas sur lesquels les deux pays sont parfois en désaccord : l’Iran, la Syrie, la Corée du Nord, l’Afrique (Mali et Centrafrique notamment) mais surtout l’Ukraine. Habituel allié de Moscou, la Chine s’en est éloigné depuis la crise ukrainienne en s’abstenant au G8 lors du vote condamnant le référendum en Crimée. Les points chauds ne manquent pas et François Hollande va jouer son va-tout pour mettre de son côté une Chine toujours puissante à l’international. Les Etats-Unis et les leaders européens devraient scruter de près ces discussions diplomatiques d’une grande importance.