Pacte de responsabilité : plusieurs syndicats appellent à manifester aujourd’hui

Le pacte de responsabilité divise au sein même des syndicats. Aujourd’hui, la CGT, FO, la FSU et Solidaires ont appelé les salariés à descendre dans la rue pour combattre le pacte de responsabilité de François Hollande. Un appel non suivi par les réformistes – CFDT, CFTC et CFE-CGC – qui ne participeront pas à la journée de mobilisation. Aucune perturbation n’est prévue à la SNCF ou à la RATP. Quelques troubles sont à prévoir dans les aéroports parisiens.

« Feuille blanche » aux patrons

Les manifestants se mêleront à une autre manifestation. Celle des salariés des caisses de Sécurité sociale contre de nouvelles baisses d’effectifs (la CFDT et la CFE-CGC y participent). Par ailleurs, les syndicats ont invité les 5 millions de fonctionnaires à les accompagner pour dénoncer les 50 milliards d’économies prévues dans le service public d’ici 2017, dont l’objectif est de financer le pacte de responsabilité justement. Enfin, le Parti de Gauche et le NPA participeront au cortège.
 

Les leaders des syndicats mobilisés ont largement critiqué le pacte de responsabilité, une « feuille blanche » aux patrons d’entreprises selon Jean-Claude Mailly (FO). En cause : l’absence d’objectifs chiffrés en termes d’emploi en échange de la baisse des charges de 30 milliards d’euros pour les entreprises. Pour Annick Coupé (Solidaires), le pacte est « un nouveau cadeau aux entreprises » et qu’il ne « va rien résoudre sur l’emploi ».

Division des syndicats

Les négociations entre partenaires sociaux sur le pacte de responsabilité ont mis en lumière une fissure entre les syndicats. Le groupe de réformistes (CFDT, CFTC, CFE-CGC) ayant été pris à parti par les « antis-pacte ».  Thierry Lepaon (CGT) critiquait « une mainmise presque idéologique » du gouvernement sur les signataires du pacte, tandis que Jean-Claude Mailly (FO) dénonçait le « côté syndicat officiel » de la CFDT. Annick Coupé (Solidaires), remarque que « le pacte confirme et amplifie nos divergences avec une partie du mouvement syndical qui accompagne le gouvernement et le Medef ».
 

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Les réformistes, eux, ont défendu leur position. La CFTC a souhaité «  réaffirmé haut et fort sa totale indépendance à l’égard des partis politiques ». De sont côté, Laurent Berger (CFDT) réfute tout partenariat avec le gouvernement et attaque ceux « qui restent au bord de la route, qui commentent, et qui finalement n’apportent pas grand-chose ». La fracture entre les syndicats semble bel et bien actée.