Municipales : les rythmes scolaires reviennent au cœur du débat
Publié le Par Antoine Sauvêtre
Parti socialiste - flickr
A trois semaines des élections municipales, la réforme des rythmes scolaires refait surface. Le maire socialiste de Lyon a récemment proposé un « forfait annuel pour les familles, compris entre 10 et 20 euros par enfant ». Jean-François Copé a sauté sur l’occasion pour dénoncer « une taxe Peillon ».
Pour financer la réforme des rythmes scolaires qui entrera en vigueur dans toutes les communes de France à la rentrée 2014, Gérard Collomb a fait une proposition qu’il aurait mieux fait de garder pour lui. Dans les colonnes du journal régional Le Progrès, le maire sortant de Lyon, qui brigue un troisième mandat, a annoncé qu’il fixerait « un forfait annuel pour les familles, compris entre 10 et 20 euros par enfant » pour financer la mise en place de la réforme. Ni une, ni deux, le président de l’UMP Jean-François Copé a récupéré cette annonce pour attaquer le gouvernement et relancer un débat délaissé dans ces municipales.
« Taxe Peillon »
Le député-maire de Meaux a ainsi dénoncé ce qu’il appelle une « taxe Peillon » qui « se met progressivement en place dans toutes les communes de France ». L’occasion pour Jean-François Copé de remettre au goût du jour une réforme qui a divisé les Français avant de tomber dans l’oubli depuis que sa mise en œuvre dans certaines communes françaises n’a pas fait de vagues. « Tous les Français qui ne veulent pas payer les frais de cette réforme » sont invités à voter UMP car pour lui, une victoire de la droite aux municipales « obligera François Hollande à retirer cette réforme ». L’occasion également de rappeler que certains maires, comme Gilbert Menut (UMP) à Talant (Côte d’Or) refusent d’appliquer la réforme à la rentrée 2014, même si la loi les y oblige.
« 92% des communes déjà prêtes »
Le gouvernement n’a pas tardé à contre-attaquer. Alors qu’aucun communiqué sur ce sujet n’avait été envoyé par le ministère de l’Education nationale depuis le Congrès des maires en novembre dernier, un mail intitulé « Rythmes scolaires : 92% des communes déjà prêtes pour la rentrée 2014 » est arrivé dans les boites de réception des journalistes, lundi 3 mars. Selon le ministère, seules 3% des 19 157 communes restantes rencontrent encore des difficultés pour préparer la mise en place dès la rentrée prochaine. Une façon de calmer le jeu avant que le débat ne s’enlise de nouveau, même si le gouvernement avoue que « 5% des communes sont dans une posture d’opposition ».
badioio
04/03/2014 11:52
Donc le gouvernement se félicite de l'adhésion des communes à un décret dont il a dit qu'il était obligatoire de l appliquer. On est en démocratie?
Il n'y a pas d'autres solutions démocratiques que d'arrêter d imposer au dépit du bon sens cette régression scolaire.
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