Jean-François Copé attaque la presse et va proposer une loi sur la transparence [VIDEOS]
Publié le Par Antoine Sauvêtre
UMP Photos - flickr
Le président de l’UMP Jean-François Copé avait annulé tous ses rendez-vous de la matinée pour faire « une déclaration solennelle » devant les médias. Il y a dénoncé une « chasse à l’homme » du Point à son encontre et veut proposer une loi sur la transparence des partis politiques et des médias.
Pour l’instant ce ne sont que des mots, mais Jean-François Copé a fait part de sa ferme intention de contre attaquer. « Depuis quelques jours, je fais l’objet d’une campagne de presse particulièrement agressive, haineuse », a t-il débuté, dénonçant ainsi le dernier numéro du magazine Le Point. Il accusait le président de l’UMP d’avoir favoriser la société Bygmalion, fondée par deux de ses proches, avec l’argent du parti. Des « attaques incessantes » selon Jean François Copé, « pour se nourrir des armes des lâches, des armes que sont la rumeur, les insinuations et les manipulations. »
« Une chasse à l’homme »
La première contre attaque du député est donc verbale : « certains organes de presse n’hésitent pas à utiliser des méthodes dignes de l’inquisition », a-t-il laché, parlant même de « vendetta » et « d’oukazes délirants ». Mais Jean-François veut aussi agir expliquant que « l’UMP est déterminée à mettre à disposition l’intégralité de sa comptabilité, des pièces comptables, des factures et autres justificatifs ». Mais à une condition : que ses propositions de loi sur la transparence des comptes des partis politiques soient adoptées.
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Proposition de loi
Le maire de Meaux veut aussi agir sur le plan législatif. « Je déposerai sur le bureau de l’Assemblée nationale à la reprise de ses travaux une proposition de loi demandant à chaque parti […] de mettre à disposition de ceux qui le souhaitent l’ensemble des documents comptables de leur parti et ce, depuis 2007 », a-t-il expliqué. Un nouveau régime de transparence en politique donc mais pas seulement. Il souhaite que les organes de presse soient soumis aux mêmes obligations de transparence que les parlementaires. Une manière de renvoyer l’ascenseur à ses nouveaux ennemis. Tous les justificatifs démontrant la bonne foi de l’UMP seront déposés « dans une pièce qui sera scellée par un huissier » qui ne sera rouverte qu’à l’adoption de ses propositions de loi.
Le député PS Christophe Caresche a vite réagi sur le réseau social Twitter dénonçant « une transparence conditionnelle ». Enfin, Jean-François Copé a fini son allocution expliquant vouloir « se consacrer désormais à la campagne des élections municipales et européennes ». Les prochains jours nous diront si cette « déclaration solennelle » était la meilleure des solutions pour tourner la page…
Jean François Copé vient d'inventer la transparence conditionnelle. Les français ne seront pas dupes de sa manœuvre.
— Christophe Caresche (@CCaresche) 3 Mars 2014