Bilan complet sur l'immigration : 27000 expulsions toutes confondues en 2013

Baptême du feu pour Manuel Valls !  Pour la première fois depuis qu'il a pris les rênes de la place Beauvau, le ministre de l'Intérieur a présenté ce matin un bilan complet et chiffré de sa politique. Il s'est félicité d'un bilan "satisfaisant" et "transparent" où tous les indicateurs sont à la hausse : augmentation de 2% des éloignements forcés, de 6% concernant les visas étudiants, de 13% de naturalisations. Manuel Valls s'est, en effet, concentré sur deux axes dans sa présentation : les raccompagnements forcés à la frontière et les régularisations pour d'une part soigner sa côte de popularité, en partie due à sa fermeté face à l'immigration, et ménager ses collaborateurs de gauche d'autre part.

Être ferme et laxiste à la fois

Le nombre d'expulsions montre une légère baisse, de 21800 à 20800 de 2012 à 2013, qu'elles soient contraintes ou spontanées. Le ministre de l'Intérieur a particulièrement mis en valeur la hausse des expulsions forcées, de 2%. Les éloignements en dehors de l'Union Européenne ont concerné 4600 personnes, en hausse donc de 13% en 2013, et au sein de l'UE, 10800 cas. Ce dernier type d'expulsion est jugé comme "peu efficace" puisque les étrangers peuvent facilement revenir grâce à l'Espace Schengen. Mais le nombre de Roms aurait baissé de 10%.

Concernant les régularisations, manuel Valls s'est montré plus discret : environ "10000" titres de séjour auraient été accordés pour des raisons familiales, des "familles déboutées du droit d'asile" selon les informations des journalistes du Monde. On note également une nette hausse des visas étudiants accordés, de l'immigration "économique" et de la naturalisation, grâce à l'assouplissement des critères le permettant, qui grimpe de 14%.