France Politique

Politique d'intégration : le rapport qui fait polémique

Publié le  Par Roxane Bayle

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Flickr de Chrisser

Le gouvernement a annoncé, au mois de juillet dernier, vouloir refonder la politique d'intégration. Les groupes de travail qui ont planché depuis sur le sujet ont rendu leurs conclusions : pour eux il faut du changement.

C'est jeudi soir que Matignon a publié, sur son site internet, les mesures préconisées par les experts, qui planchent depuis juillet sur l'épineux sujet de la politique d'intégration. Et selon eux, il y a des choses à revoir.

Cinq mesures ont été proposées : l'une d'elles est sujette à débat puisqu'il s'agit du retour du voile à l'école. Le rapport préconise également la mise à plat de l'Histoire de France, sur les questions de l'esclavage, de la traite négrière ou encore des Roms. D'ailleurs, pour les experts, il faudrait enseigner l'histoire et la langue des minorités, la France devant "assumer la dimension arabe-orientale de son identité et sortir de son attitude postcoloniale". Le rapport demande enfin l'abandon de la "désignation" des individus, celui du terme "intégration" pouvant avoir une connotation raciste, et dénonce des prestations sociales "discriminantes".

Des idées qui font bondir l'opposition

Si le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a déclaré vouloir "prendre son temps" pour établir sa feuille de route, ces pistes font d'ores et déjà bondir l'opposition.

L'UMP est contre ce rapport, et fait bloc derrière son président, Jean-François Copé, qui l'a qualifié de "dangereux pour la République". Ce n'est pas "à la France d'abandonner sa culture, ses valeurs, sa langue, son histoire et son identité pour s'adapter aux cultures des autres", mais, au contraire, aux "immigrés d'adopter la culture française". Pour Jean-François Copé, il s'agit juste d'une "triste stratégie électoraliste".

Même son de cloche au Front National : Marine Le Pen a dénoncé une "très grande provocation" et s'est inquiétée de "la mise en place d'une société ultra-communautarisée et divisée" en France. Du côté du mouvement Debout La République, Nicolas Dupont-Aignan a plaidé pour l'organisation d'un référendum sur ce sujet-là.

Du côté du gouvernement, on réaffirme qu'il ne s'agit que de pistes et de "contributions à la réflexion" sur l'amélioration de la politique d'intégration. Un point a cependant été clarifié par le Premier ministre lui-même : les signes religieux ne feront pas leur retour à l'école. Point barre !







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