François Fillon a fait sa rentrée politique dans la Sarthe.

Alors que son interview dans le Point lui a valu de nombreuses critiques de la part du camp Copé, qui lui reproche de se désolidariser du quinquennat de Nicolas Sarkozy, François Fillon a tenu, pour sa rentrée politique, à mettre les choses au clair. "Toutes les critiques contre le bilan de Nicolas Sarkozy sont des critiques contre moi-même" a-t-il assené fermement, histoire de rappeler à tous qu'il fut le plus proche collaborateur de l'ancien président ces cinq dernières années.

"Je ne fais pas partie de ceux qui réclament un droit d'inventaire" a insisté le député parisien qui, tout en reconnaissant des différences de caractére incontestables entre lui et Nicolas Sarkozy, s'étonne presque que cela ait échappé à certains. "J'ai vu que ces derniers jours certains avaient découvert qu'il y avait des différences entre Nicolas Sarkozy et moi (...) Ceux qui font ça ne m'impressionnent pas parce que cela fait cinq ans qu'il font cela" a ansi souligné l'ancien Premier ministre, visant ici clairement Jean-François Copé.

Outre ces réponses au camp Copé, François Fillon a également délivré un long argumentaire de près de 45 minutes pour critiquer le Gouvernement socialiste qu'il accuse de "sectarisme", "d'angélisme" et de "renoncements", mais aussi pour livrer son propre programme politique, déjà évoqué dans l'interview du Point : construire un "rassemblement national" autour de l'UMP, mettre fin aux 35heures, indemniser les chômeurs sous condition qu'ils suivent une formation professionnelle et obliger les bénéficiaires du RSA à effectuer quelques heures pour l'intérêt général.