La rencontre des amis de Nicolas Sarkozy tempérée par la guerre des chefs.
Publié le Par Jennifer Declémy
Réunis à Nice pour célébrer le quinquennat de Nicolas Sarkozy, les responsables de l'UMP n'en oublient pas leur compétition interne qui relègue presque au second plan l'hommage à l'ancien président.
Ils ont vivement défendu le bilan de Nicolas Sarkozy pendant cinq ans, mais tous avaient le même objectif en tête : se "sarkoïzer" suffisamment pour convaincre les militants de les choisir eux ou leur candidat au congrès de novembre prochain. Avec un Nicolas Sarkozy toujours populaire chez les militants du parti, les caciques de la droite républicaine ont vite compris leur intérêt et n'ont pas pu s'empêcher de surjouer leur fibre sarkozyste lors de cette réunion de Nice, avec un seul absent notable, François Fillon, qui a néanmoins envoyé ses lieutenants faire le sale boulot.
"Il nous manque et manque à la France" pleure Christian Estrosi ; "un tempérament énergique" pour NKM ou encore "sa vision, son brio, son courage" salue Eric Ciotti. Tous les camps en présence pour la compétition interne n'ont pas manqué d'y aller de leur petite musique pour rendre hommage au président défait par les urnes.
"Tous ont tous vu leur intérêt de venir ici à capitaliser sur le sarkozysme, c'est devenu this place to be, chacun veut sa place sur la photo" glisse un organisateur narquois. Mais aux cyniques qui verraient dans ce rassemblement le début de la compétition officielle pour les rênes de l'UMP, NKM leur assène "ceux qui voudraient faire une lecture politique de ce rassemblement se trompent". On y croirait presque.