François Hollande demande à la Grèce de montrer sa crédibilité.

Très loin des mouvances rochelaises, le chef de l'état reçoit aujourd'hui le premier ministre grec Antonis Samaras pour un vaste ballet diplomatique européen qui devrait se poursuivre tout au long du mois de septembre. Mais si le président français s'est montré plus chaleureux et ouvert que son homologue allemande, il n'en a pas moins demandé à la Grèce des signaux clairs à la communauté internationale concernant son aptitude à remplir les promesses faites à l'Union Européenne.

"La Grèce est dans la zone euro et doit rester dans la zone euro. Ensuite, elle doit faire la démonstration, encore, de la crédibilité de son programme et de la volonté de ses dirigeants à aller jusqu'au bout" a déclaré François Hollande, mais le dirigeant français veut néanmoins "faire en sorte que cela soit supportable pour la population". François Hollande salue ainsi "les efforts que les grecs ont engagés douloureusement depuis deux ans et demi".

Le président a néanmoins confirmé les propos de la chancelière selon laquelle les européens attendaient le rapport de la troïka (FMI, BCE, Commission européenne) avant de répondre à la demande de délai formulé par Antonis Samaras. Ce dernier lui a alors répondu "la Grèce restera dans la zone euro et elle pourra jouer un rôle important dans l'Union européenne (...) Nous allons montrer que l'Europe est capable de dépasser ses difficultés, ses problèmes, unie, et pour cela nous avons besoins des efforts et des engagements mais également d'une reprise économique".