Jean-Luc Mélenchon prend à parti le Premier ministre.

A Grenoble, l'ancien candidat à la présidentielle n'a pas pris de gants avec le Gouvernement socialiste, et c'est désormais au Premier ministre qu'il s'adresse directement, profitant de ce que Jean-Marc Ayrault en personne a pris la peine de répondre à ses critiques cette semaine. Très en verve, le député européen demande au chef du Gouvernement de "répondre enfin sur le fond" à ses critiques.

"Nous ne sommes pas l'opposition, nous sommes les ayant droits de la victoire et nous venons réclamer notre dû" explique Jean-Luc Mélenchon qui aime à rappeler qu'il a brassé quatre millions de voix en faveur de François Hollande lors de la présidentielle, quatre millions de voix cruciales pour la victoire du second tour. "Notre campagne n'a pas été un bon coup de com, non il n'y avait pas que quelques slogans et une rock star de la politique. Les personnes se sont tournées vers nous, non pas sur ma personne mais sur un programme : l'humain d'abord" plaide l'ancien sénateur socialiste.

Fustigeant de nouveau le manque de mesures prises par les socialistes depuis leur arrivée au pouvoir, Jean-Luc Mélenchon a de nouveau réclamé une loi interdisant les licenciements boursiers, une loi pour l'amnistie des syndicats et une grande réforme bancaire promise par François Hollande durant sa campagne présidentielle. "Qu'Ayrault recoive nos deux présidents de groupe à l'Assemblée et au Sénat, il verra tous les textes utiles que nous avions déposés et qui sont prêts à être votés" conseille l'ancien candidat à la présidentielle.