Roms : Martine Aubry défend une position équilibrée.

La première secrétaire du Parti socialiste a exprimé ses regrets hier sur le fait que le démantèlement de camps de Roms dans sa ville de Lille se soit fait sans proposition de relogement. Néanmoins, Martine Aubry ne tient pas à critiquer l'action du Gouvernement et du ministre de l'intérieur sur ce sujet.

"Cela fait longtemps que nous avons une politique volontaire d'accueil dans la métropole, nous avons commencé un an avant le discours de Grenoble" a rappelé la maire de Lille, critiquant donc implicitement la méthode utilisée par le ministère de l'intérieur. "Je regrette que ces évacuations se soient faites dans ces conditions, dans l'urgence, sans solution de relogement" a-t-elle souligné.

L'évacuation des camps de Roms dans l'agglomération lilloise ont eu lieu suite à une demande de la communauté urbaine et de l'Etat. Martine Aubry a justifié cette demande en expliquant que "les riverains étaient victimes de vols et de rackets et il y avait des problèmes d'insalubrité. Mais maintenant nous travaillons à trouver une solution, il y a urgence à trouver un terrain pour ces familles et on travaille en ce sens main dans la main avec le préfet de région".