Les avis divergent sur l’avenir du centre de rétention-sûreté
Publié le Par Julie Catroux
Destiné à retenir les criminels les plus dangereux après la prison, le centre de rétention-sûreté ne fait pas l’unanimité et des élus souhaitent l’abrogation de ce dispositif.
Créé au lendemain du meurtre d' Anne-Lorraine Schmitt, cette étudiante tuée en novembre 2007 dans une rame du RER D à Paris, le centre de rétention-sûreté avait pour objectif de garder les criminels jugés encore dangereux une fois leur peine purgée. Mais ce dispositif fait débat entre les élus et le milieu carcéral. Utilisé qu’une seule fois à la prison de Fresnes, du 23 décembre 2011 au 2 février 2012 pour un homme accusé d’avoir violé et séquestré un enfant de 9ans, le débat sur le centre de rétention-sûreté a été relancé par François Hollande lorsqu’il a évoqué « un meilleur suivi des récidivistes ».
Mais à gauche, cette idée ne fait pas l’unanimité. Les sénateurs ont par exemple déposé la semaine dernière « pour la deuxième fois depuis les élections sénatoriales une proposition de loi signée notamment par Jacques Mézard, sénateur du Cantal, et président du groupe Rassemblement démocratique et social européen (RDSE), visant à supprimer la rétention de sûreté » annonce le Figaro. Ces élus souhaitent remplacer ce dispositif par une obligation de soins davantage surveillée.