Jean-Luc Mélenchon attaque Hollande sur ces cent jours.

Jean-Luc Mélenchon est de retour et il le fait savoir par une interview au JDD qui n'y va pas de main morte avec François Hollande et le gouvernement socialiste en place depuis cent jours qu'il qualifie de "creux" et de "presque rien", fustigeant comme la droite la session extraordinaire du Parlement qui n'aurait abouti à pas grand chose de concret.

"Ce fut une session de temps perdu. Cent jours pour presque rien" s'insurge l'ancien socialiste qui constate que "quand je regarde le creux des cent jours et la multiplication des commissions, j'en conclus que nous étions mieux préparés que les socialistes à exercer le pouvoir".

"Après dix ans la gauche revient au pouvoir et tout ce qu'il y aurait d'urgent de faire, ce serait un collectif budgétaire et une loi sur le harcèlement sexuel ? Nos députés ont voté le collectif : c'est un coup de serpillière sur les plus grosses tâches laissées par Sarkozy. Mais ce n'est pas assez pour faire le ménage" juge le député européen qui regrette notamment qu'Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif, n'ait pas fait voter une loi interdisant les licenciements boursiers.

Mais les plus grosses critiques de Jean-Luc Mélenchon contre le pouvoir socialistes concernent avant tout le traité budgétaire européen et le traitement des Roms. "Hollande est un social-libéral comme ceux qui ont conduit aux désastres grec, espagnol et portugais. Ce n'est pas parce que François Hollande veut être normal que la situation va le devenir" dénonce l'ancien candidat qui parle de "capitulation" sur le traité budgétaire européen. Quant à la question des Roms qui a agité l'actualité ces dernières semaines et suscité l'ire du Front de Gauche, l'ancien sénateur socialiste raille Manuel Valls, ministre de l'intérieur, guère différent de la droite à son sens.