François Hollande a des vacances chargées.

Ni répit ni état de grâce pour le président de la république qui doit faire face à certains dossiers délicats alors qu'il se trouve actuellement en vacances au fort de Brégançon. Une première interruption a d'ailleurs eu lieu samedi pour présider la cérémonie d'hommage au soldat mort en Afghanistan la semaine dernière, qui fut l'occasion également pour le président de répondre aux attaques de la droite sur la Syrie.

La Syrie, premier dossier épineux pour le nouveau chef de l'état alors que le conflit prend de l'ampleur et dure maintenant depuis un an et demi. Et si la France a pris des initiatives sur le plan humanitaire, en envoyant de l'aide médicale d'urgence pour les réfugiés et les combattants, l'opposition de droite ne laisse aucun répit à François Hollande sur ce sujet, insistant pour que ce dernier interrompe ses vacances et se rende en Russie pour faire plier Vladimir Poutine qui oppose son veto au conseil de sécurité à toute intervention internationale dans le pays. Le chef de l'état lui continue d'affirmer que la communauté internationale ne peut agir que dans le cadre de l'ONU. Une position partagée jusqu'à récemment par...Nicolas Sarkozy lui-même.

Sur la question des Roms également la critique gronde à gauche alors que les démantèlements de camps se sont multipliés la semaine dernière. Si le chef de l'état laisse son ministre de l'intérieur monter au créneau et répondre aux associations, lui-même est touché par cette question alors que certains lui reprochent de ne pas respecter ses engagements de campagne en la matière. De même, en matière de traité budgétaire européen, le président doit faire face aux nombreuses voix divergentes à gauche, dont des socialistes, qui promettent de lui compliquer sa rentrée politique, alors qu'on lui reproche également sur ce sujet de ne pas respecter ses promesses de campagne.

Sur la crise enfin le président ne peut pas échapper à la conjoncture économique catastrophique. Alors que l'on a appris la semaine dernière que la France risque de rentrer en récession dans les prochaines semaines, la publication demain des comptes trimestriels nationaux par l'Insee risque de plomber encore un peu plus les vacances présidentielles dans la mesure où un recul de la production au deuxième trimestre 2012 est attendu.