France Politique

Une partie de la gauche est hostile au traité budgétaire européen.

Publié le  Par Jennifer Declémy

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Alors que le Conseil constitutionnel vient de rendre possible une adoption du traité budgétaire européen sans révision de la constitution, la gauche se divise une nouvelle fois sur la question européenne.

Le scénario de 2005 va-t-il se reproduire à la rentrée ? A savoir, une division de la gauche entre ceux en faveur du traité budgétaire européen, et ceux résolument contre. Alors qu'un projet de loi doit être déposé à la fin du mois devant le Parlement, les débats sont houleux à gauche alors que la gauche du Parti socialiste s'oppose fermement à la ratification de ce traité.

 

En première ligne pour dénoncer le traité, le Front de Gauche, la gauche du Parti socialiste avec la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann mais aussi une partie des élus Europe Ecologie. D'abord, il y a une partie des députés socialistes, généralement proches de Benoit Hamon et Arnaud Montebourg, qui ne veulent pas voter ce texte, à l'instar de Jérôme Guedj et Barbara Romagnan qui explique que "s'il reste sous-tendu [le traité] par les mêmes logiques qui nous améneraient à avoir une politique d'austérité, je pense que l'on ne peut pas le voter".

 

Le Front de Gauche lui mène depuis des mois le combat contre ce traité et réclame un référendum de toutes ses forces. Eric Coquerel, secrétaire national du Parti de gauche, a de nouveau expliqué hier sur BFM que le traité allait "accroitre la récession à l'automne". Le sénateur vert Jean-Vincent Placé a également confirmé ce matin sur Europe1 qu'il ne voterait pas ce texte, arguant qu'il va trop loin dans l'austérité et pas assez dans le fédéralisme européen, tout comme son homologue à l'Assemblée, François de Rungy.

 

Si la gauche se déchire de nouveau sur ce sujet à la rentrée, la droite et les centristes eux voteront sans problème le traité budgétaire ratifié par Nicolas Sarkozy, ce qui assure, quoi qu'il se passe, à François Hollande une ratification parlementaire. Néanmoins, si la majorité de gauche se divise de nouveau, cela peut avoir des conséquences politiques importantes durant le quinquennat du nouveau président.







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