PSA : Montebourg se montre critique face à la stratégie adoptée

«Nous avons un vrai problème sur la stratégie de Peugeot, l'alliance avec General Motors, le comportement de l'actionnaire », a déclaré sur France-Inter Arnaud Montebourg. « Des explications mutuelles ont été échangées. Le dialogue qui associe l'ensemble des parties prenantes est amené à se poursuivre », a ajouté le ministre du Redressement productif à l’issue de l’entretien avec Philippe Varin.

« Je veux savoir ce qu'il veut faire » dans ce groupe qui est un « symbole national » a affirmé le ministre quant à la famille Peugeot, principal actionnaire du groupe. « Où va PSA ? Où veulent-ils nous emmener ? Je vous rappelle qu'il y a trois ans, en 2009, 1.700 salariés à Rennes ont déjà perdu leur emploi. Si c'est pour recommencer dans trois ans, nous dirons non », s’inquiète Arnaud Montebourg, qui n'a pas une « confiance extraordinaire ».

Arnaud Montebourg a annoncé que les mesures d'aides prévues pour la filière ne se feront pas sans contrepartie. Fustigeant le plan social qui prévoit la suppression de 8000 postes, le ministre du Redressement productif semble oublié la perte de 700 millions d’euros au premier semestre pour la branche automobile du groupe PSA. Entreprise familiale, PSA n’a pas voulu délocaliser sa production hors Europe contrairement à son concurrent Renault, dont l’actionnaire majoritaire est l’Etat. Il y a quelques années, l’Etat a autorisé la délocalisation de la production automobile de Renault mais aujourd’hui le gouvernement tape sur les doigts d’une entreprise qui a voulu sauvegarder ses unités de production dans l’hexagone et qui se retrouve malheureusement en difficulté financière.  Alors qui faut-il soutenir ? Une entreprise détenue en partie par l’Etat et qui produit à l’étranger ou une société en difficulté qui a toujours émis le souhait de rester sur le territoire français ?