Jean-Marc Ayrault appelle à la mobilisation des français.

Ce n'était pas du sang et des larmes, mais presque. Lors de son discours de politique générale tenue cet après-midi à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault a lancé un appel à la mobilisation générale pour redresser le pays, reconnaissant volontiers les difficultés, mais se montrant raisonnablement confiant dans la sortie du pays de la crise.

Rappelant le poids de l'héritage laissé par la droite, le Premier Ministre a dépeint le visage d'une France "affaiblie économiquement, dégradée socialement, divisée politiquement, abîmée moralement" mais qui doit "retrouver confiance en son destin". Cependant, la priorité affichée est avant tout la réduction de la dette, martelée sans cesse par le Premier Ministre qui doit faire face à des prévision de croissance fortement abaissées.

"Une France endettée est une France dépendante, dépendante vis-à-vis des agences de notation, dépendante vis-à-vis des marchés financiers" estime l'ancien député socialiste qui récuse l'idée d'une politique d'austérité pour préférer le terme "redressement dans la justice". C'est dans cette optique que Jean-Marc Ayrault a développé les contours de la future réforme fiscale qui sera prochainement débattue par les députés.

"Le redressement prendra du temps, mais nous surmonterons la crise et nous retrouverons le progrès" a promis le Premier Ministre, sans convaincre les rangs de l'opposition qui l'a beaucoup hué durant son intervention.