La rigueur c'est maintenant.
Publié le Par Jennifer Declémy
Pour le président et le Premier Ministre, l'été qui s'engage va signifier plusieurs mesures de rigueur qui risquent bien de sonner la fin de l'état de grâce du nouveau pouvoir en place.
C'est à partir d'aujourd'hui que les choses sérieuses commencent pour le nouveau pouvoir socialiste en place. Alors que sera délivré demain à l'Assemblée nationale le discours de politique générale de Jean-Marc Ayrault, sur fond d'ouverture de la session extraordinaire du Parlement, l'exécutif planche depuis quelques semaines maintenant sur des mesures de rigueur à mettre en place pour tenir les engagements européens de la France, et réduire le déficit public.
C'est mercredi, à l'issue du conseil des ministres, que le Gouvernement dévoilera son premier budget du quinquennat, qui devrait notamment contenir des économies s'échelonnant entre sept et dix milliards d'euros au minimum. La prévision de croissance pour 2012 est de 0,4% pour 2012 et entre 1 et 1,3% pour 2013.
C'est ce matin également que la Cour des Comptes va remettre son audit des finances publiques, demandé par François Hollande dès son arrivée à l'Elysée. Sans surprises, le constat devrait être mauvais et le Gouvernement devra en prendre compte dans la présentation de son budget mercredi. S'ensuivront de longues séances de discussion et de vote au Parlement.
Mercredi, le Gouvernement devrait annoncer la création d'une taxe sur les stocks pétroliers, relever la taxe systémique des banques et la taxe sur les transactions financières. Des hausses d'impôts devraient également être décrétées mais de nouvelles recettes devront aussi être trouvées dans la mesure où le ministre du budget, Jérôme Cahuzac, a découvert que son prédécesseur n'avaient pas ou mal financé certaines dépenses pour un montant de près d'1,5 milliard d'euros, comme la prime de Noël pour les allocataires du RSA ou le dixième mois de bourse pour les étudiants. De mauvaises surprises qui augurent des mois de rigueur à l'horizon pour les français.